Les députés ont entamé mardi matin l’examen du budget du ministère de l’Education  nationale au titre de l’année 2018 lors d’une séance plénière tenue à l’assemblée des représentants du peuple en présence du ministre de l’Education, Hatem Ben Salem.

Les dépenses de gestion et de développement au titre de l’année 2018 ont été fixées à un peu plus de 4,925 milliards de dinars contre 4,862 milliards de dinars en 2017. Les dépenses de gestion sont estimées à 4,715 milliards de dinars, soit une augmentation de 1,2% tandis que les dépenses de développement sont estimées à 210 millions de dinars, soit une augmentation de 3,9%.

D’après le rapport de la commission de la jeunesse, des affaires culturelles et de l’éducation, présenté à l’ouverture de la séance plénière, le budget du ministère de l’Education représente 13% du budget de l’Etat et le plus grand défi pour la période à venir, selon le ministre de l’éducation, est de garantir la qualité de l’enseignement à travers l’amélioration de la formation, l’allègement des programmes et du temps scolaire.

Le rapport ajoute qu’en 2018, le ministère œuvrera à renforcer les activités culturelles et sportives et mobilisera les ressources nécessaires pour réhabiliter les restaurants scolaires.

S’agissant de la réforme du système éducatif, le ministre a indiqué qu’il a été convenu de poursuivre ce qui a été réalisé en adoptant une nouvelle approche plus participative faisant observer que la fin du mois de décembre en cours verra l’organisation d’une journée nationale sur le secteur de l’éducation pour aboutir à des recommandations visant à promouvoir l’ensemble du système.

Dans ce contexte, il a indiqué que le ministère pourrait mobiliser des ressources supplémentaires à travers des dons d’organisations nationales et internationales.

Ben Salem a indiqué que le projet du budget du ministère de l’éducation au titre de l’année 2018 a été élaboré conformément à des objectifs bien précis visant essentiellement le développement de la carte scolaire pour garantir l’égalité des chances, l’amélioration de l’environnement scolaire, l’intégration des technologies de l’information et de la communication et l’amélioration de la gouvernance au sein de l’administration éducative.

Les membres de la commission ont estimé que le budget proposé est une répétition des programmes inscrits dans le plan stratégique de l’éducation 2016-2020 outre la faiblesse des dépenses de développement malgré l’importance des programmes.

Parallèlement à la tenue de la séance plénière pour l’examen du budget du ministère de l’éducation, des enseignants admis au concours du CAPES observent un sit-in devant le parlement pour revendiquer leur recrutement immédiat après avoir bénéficié d’une formation de deux ans en licence appliquée pour enseigner dans les écoles primaires soulignant que la formation complémentaire doit être sous la tutelle du ministère de l’éducation et non pas du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

A noter que le ministre de l’éducation avait indiqué lors d’une séance d’audition au parlement, qu’il ne s’agit plus de CAPES ni d’un concours de recrutement direct, le candidat doit suivre une formation complémentaire de deux ans.