Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et le directeur du bureau de l’Organisation internationale du travail pour les pays du Maghreb soulignent, unanimement, dans leurs interventions lors de la cérémonie de lancement de la Stratégie nationale pour l’emploi (SNE), l’importance de l’action participative dans la réussite de cette stratégie.

Dans son allocution prononcée à cette occasion, Nourredine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a déclaré que l’action participative permettra de garantir la concrétisation des recommandations des différents partenaires relatives à l’élaboration et à la mise en œuvre de la SNE: “Le marché du travail en Tunisie demeure précaire et marqué par une discrimination dans l’accès à l’emploi”, et que le modèle de développement actuel est incapable d’attirer l’investissement privé ou de créer des opportunités d’emploi décent en raison de la faiblesse de l’infrastructure, la désintégration du tissu économique et l’absence d’une politique industrielle cohérente.

Selon Taboubi, l’élaboration des stratégies et des politiques de développement requiert un meilleur encadrement de l’élément humain ainsi qu’une relation plus solide entre le concept de compétitivité de l’entreprise et celui du travail décent tel que défini dans les textes juridiques et conformément aux normes internationales du travail, notamment en ce qui concerne la formation tout au long de la vie et la consolidation des compétences et des aptitudes.

Pour sa part, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, est convaincue que l’élaboration de cette stratégie sur la base d’une approche participative et globale et en tenant compte de l’efficacité économique est de nature à contribuer à sa réussite.

Elle estime que les programmes d’emploi actuels et les différents mécanismes existants demeurent insuffisants pour créer des emplois, affirmant que la promotion de l’emploi nécessite le développement de l’économie, la consolidation de l’initiative économique et la garantie d’un environnement propice à l’investissement.

Le directeur du bureau de l’OIT pour les pays du Maghreb, Mohamed Ali Deyahi, dira que le bureau de l’OIT œuvrera en coordination avec le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi et les partenaires sociaux à définir les volets et les orientations de la SNE afin de promouvoir l’emploi, notamment, chez les diplômés du supérieur.

Selon Deyahi, il s’agit, en outre d’améliorer le climat des affaires et de l’investissement et de promouvoir le dialogue social de manière à renforcer la compétitivité des entreprises économiques, encourager l’investissement, activer le partenariat entre les secteurs public et privé, améliorer la rentabilité de l’économie nationale et sa capacité à créer des postes d’emploi décent et promouvoir l’économie sociale et solidaire.