Tunisie – Agriculture – ALECA : D’abord une mise à niveau du secteur agricole

Par : TAP

Le bureau exécutif du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) a appelé, vendredi 16 octobre, à mettre à niveau le secteur agricole tunisien, avant la conclusion de l’Accord de libre-échange complet et aApprofondi (ALECA) avec l’Union européenne.

Le développement du secteur agricole en Tunisie nécessite l’adoption de réformes visant l’amélioration de la compétitivité des agriculteurs tunisiens. Il s’agit en outre d’accorder des avantages à cette catégorie afin de lui permettre de résister à la concurrence inadéquate avec leurs homologues européens, a souligné le président du SYNAGRI au cours d’une conférence de presse tenue, vendredi.

L’ALECA, dont les négociations officielles démarreront à partir du 19 octobre, prévoit la libéralisation des échanges des produits agricoles et de services. Le responsable a préconisé l’organisation d’un dialogue national dans le domaine de l’agriculture qui permettra de mettre en place une politique agricole claire pour les années à venir.

Afin de résoudre les problèmes du secteur agricole, le SYNAGRI recommande de regrouper les agriculteurs au sein de coopératives, ce qui permettra de mobiliser un appui financier et de résister à la concurrence internationale.

Le syndicat préconise en outre de lutter contre l’éparpillement des propriétés et de résoudre les problèmes sectoriels (lait et céréales).

Le président du SYNAGRI a appelé au réexamen de la convention signée entre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) portant sur le SMAG (Salaire minimum agricole garanti) vu la non participation du SYNAGRI dans les négociations.

Le chargé de la production animalière au sein du SYNAGRi, Karim Daoued, a, pour sa part, considéré que le secteur laitier n’enregistre pas une surproduction mais souffre plutôt d’une baisse de la demande causant le déversement de quantités importantes de lait. Daoued a souligné que le secteur laitier nécessite des réformes structurelles dont, l’ouverture de l’exportation aux industriels, la maîtrise du coût de production et l’amélioration de la qualité de lait.