Tunisie – Economie : Le Cepex organise un débat autour des conditions de réussite des consortiums d’exportation

Par : TAP

La réussite d’un consortium à l’exportation exige des associés la détermination d’objectifs clairs, un consensus, l’adoption d’une même vision et la patience, car une telle association ne donnera ses fruits qu’après un certain temps. C’est ce qu’estime Taoufik Chaabane, expert en stratégies de développement des entreprises et des réseaux.

Le consortium d’exportation, qui représente une alliance volontaire et stratégique, ne peut se justifier sans l’existence d’un objectif commun ou d’un projet à réaliser en groupe, a insisté l’expert, alors qu’il intervenait, vendredi 2 octobre, lors de la 8ème matinale de l’export du CEPEX, organisée sur le thème “consortium pour l’export: comment réussir une stratégie de groupe?”.

La phase de sélection des associés et de construction de consensus revêt une importance particulière. Elle est même cruciale. Les associés doivent appartenir à la même région, au même secteur ou à la même filière.

La mise en oeuvre de la stratégie de groupe pour la conquête d’un marché et l’évaluation des résultats du consortium nécessite en outre une période minimale de 3 à 5 ans, souligne l’expert tunisien.

Pour l’expert en développement de consortiums de PME à l’ONUDI (Organisation des Nations nies pour le développement industriel), Gilles Galtieri, les projets de consortiums d’exportation doivent être réalistes et liés à la capacité financière et productive réelle de leurs membres. Mais un soutien externe, au moins pendant les premières années de vie du consortium (de 3 à 6 ans), permet à ces groupements d’obtenir plus facilement des résultats.

Il a rappelé par ailleurs que l’ONUDI a contribué à la création des dizaines de consortiums dans les secteurs de l’agroalimentaire, mécanique, textile/habillement, TIC et services (tourisme, consulting…).

Le consortium à l’exportation permet aux petites et moyennes entreprises de pallier aux difficultés relatives à l’absence de moyens financiers et aux exigences des réglementations des pays hôtes, selon la pdg du CEPEX, Aziza Htira.

Il leur permet ainsi d’améliorer leurs ressources financières, leurs réseaux de contacts, leurs potentiel en tant qu’exportateur avec un coût réduit et moins de risques.

D’après Chefia Chelbia, directrice coordinatrice du Fonds d’appui à la compétitivité et au développement des exportations (FACDE), 45 consortiums ont été créés dans le cadre de ce fonds dont 32 entre 2011 et 2015.