Le patron d’Orange plaide pour une consolidation des télécoms en France

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érateur télécoms français Orange, Stéphane Richard, à Tel Aviv, en Israël, le 11 juin 2015 (Photo : DANIEL BAR ON)

[16/06/2015 14:19:43] Paris (AFP) Le PDG de l’opérateur télécoms français Orange, Stéphane Richard, s’est prononcé à nouveau mardi pour une consolidation du secteur des télécoms en France, à l’image de la concentration en cours en Europe.

“La taille du marché français plaide plutôt pour un marché à trois, compte tenu des investissements qu’il faut faire, de la convergence fixe-mobile, mais ça prendra peut-être un certain temps à se mettre en place”, a-t-il déclaré au cours de la conférence Digiworld Future 2015, organisée par le centre de réflexion sur le numérique Idate.

Dans les principaux marchés en dehors de l’Europe “il y a beaucoup moins d’opérateurs”, trois en Chine, il y a en a trois au Japon, trois en Corée, quatre aux Etats-Unis, “pour des marchés qui sont infiniment plus important que les plus grands pays européens”, a souligné le responsable.

“On voit depuis trois ou quatre ans en Europe une double consolidation à l’oeuvre, un mouvement de convergence entre les opérateurs fixe et mobile” comme le rapprochement entre SFR et Numericable en France, mais on voit aussi “s’accélérer une concentration à l’intérieur du mobile”, a souligné M. Richard en citant les exemples du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou des projets de ce type en cours en Italie, en Espagne, en Autriche ou au Danemark.

“Cette logique de consolidation est à l’oeuvre partout (…) on se demande pourquoi la France serait une exception à cette logique de consolidation”, a-t-il insisté.

Les prix de la téléphonie mobile en France ont baissé de 42% en trois ans, depuis l’arrivée d’un quatrième opérateur, Free, en France, a-t-il rappelé.

“Il y a eu des baisses de prix très importantes, tant mieux, je pense qu’on est maintenant sur un plateau”. Même si les revenus moyens pas abonnés sont toujours en baisse “on est en train d?atterrir”.

Mais “aujourd’hui on est arrivés à un seuil, c’est toute l’économie du système, toute l’économie numérique qui serait menacée si on allait plus loin dans cette logique”, a-t-il averti.

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron avait estimé en mai que le secteur des télécoms avait “atteint un point d’équilibre” avec quatre opérateurs”.

“L’heure n’est pas à la concentration entre opérateurs mais à l’investissement”, avait-il souligné dans un entretien aux Échos.