La mort programmée d’Internet dans 8 ans?

Par : Tallel

D’après un chercheur britannique, Internet n’aurait plus que 8 petites années à vivre. En 2023, le réseau serait tant congestionné qu’il ne pourrait plus fonctionner.

internet-2013-680.jpgLa fin d’Internet en 2023: doit-on prendre le résultat de cette étude au sérieux? Cette information ne sort pas de la bouche d’un quelconque devin, c’est le résultat d’une étude très sérieuse, menée par un groupe de chercheurs de la Royal Society britannique. L’augmentation jusqu’à l’étranglement du volume des données échangées en serait la cause.

Internet : toujours plus de données échangées

Avec la multiplication des dispositifs mobiles qui ont accès à Internet tels que les smartphones et les tablettes mais aussi à cause des services de vidéos de plus en plus présents sur Internet, de plus en plus de données sont échangées sur le plus grand réseau du monde et la bande passante viendrait à manquer. A terme, on pourrait expérimenter des «bouchons» et ce serait l’effondrement d’Internet. Selon le chercheur Andrew Ellis de l’Université d’Aston, à Birmingham, «La demande rattrape l’offre. On s’en est très bien sortis pendant des années, mais on arrive au point où on ne peut pas continuer pour toujours».

Par ailleurs, pour faire face à ces échanges de données l’infrastructure doit suivre et on assiste à la multiplication de centres de données qui font exploser la demande en électricité. 16% de l’électricité consommée au Royaume-Uni serait imputable à Internet selon le même scientifique. «Nous allons arriver à court d’énergie dans une quinzaine d’années», s’exprimait-il.

L’effondrement d’Internet est un mythe

D’autres scientifiques et consultants qualifient cette information d’alarmiste. Un consultant réseau déclarait: «le mythe de l’effondrement d’Internet, on l’a vu cent cinquante fois, j’ai confiance dans les chercheurs des équipementiers, car c’est dans l’intérêt de tout le monde».

La mort d’Internet a déjà été prédite dans le passé. Par exemple, le bug de l’an 2000 aurait dû avoir raison du réseau, en 2012, c’est l’explosion des connexions à partir de supports mobiles qui menaçaient la toile, et pourtant il tient bon. Il est vrai que l’on a besoin de plus en plus de bande passante et d’énergie pour maintenir l’Internet tel qu’on le connaît actuellement, «mais les opérateurs ne restent pas inactifs et prennent des mesures. Jusqu’à présent, ça a toujours marché. Je ne vois aucune raison de faire du sensationnalisme pessimiste», rassurait Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau et spécialiste de l’architecture d’Internet.

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