BCE : Draghi déterminé à mener à bien ses achats de dette “efficaces”

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éunion du conseil des gouverneurs, le 15 avril 2015 à Francfort (Photo : DANIEL ROLAND)

[15/04/2015 14:16:57] Francfort (AFP) Le président de la BCE Mario Draghi s’est employé mercredi à couper court aux spéculations naissantes sur un arrêt prématuré des rachats de dette de la banque centrale, qu’il entend mener à bien “pleinement” et dont il a salué “l’efficacité”.

“Il est clair que les mesures de politique monétaire que nous avons mises en place sont efficaces”, a dit M. Draghi lors d’une conférence de presse à Francfort.

Depuis le 9 mars, la Banque centrale européenne rachète en masse de lacon dette publique et privée afin de relancer l’économie et les prix en zone euro. Elle s’est fixé pour objectif de débourser 60 milliards d’euros par mois au moins d’ici septembre 2016, soit a minima 1.140 milliards.

La BCE va se concentrer sur “la pleine mise en oeuvre” de ce programme, a martelé l’Italien, alors que les premiers succès de ce “QE” ont alimenté des spéculations sur un arrêt prématuré ou une réduction de la voilure.

“Les rachats sont prévus pour durer jusqu’à fin septembre 2016, et au moins jusqu’à ce que la trajectoire de l’inflation soit en ligne avec notre objectif” d’un peu moins de 2%, a expliqué M. Draghi, rejetant comme “prématurées” toutes les spéculations sur un emballement de l’inflation – qui pointait à -0,1% en zone euro en mars – et la nécessité d’ajuster le programme.

“Je suis assez surpris de l’attention suscitée par une sortie prématurée du programme”, a dit le président de l’institution monétaire, “alors que nous sommes dans ce programme depuis un mois”. Il a comparé le débat à “se demander au bout d’un kilomètre si le marathon est bientôt fini”.

Il a en outre rejeté l’hypothèse, souvent évoquée sur les marchés, d’une pénurie d’obligations à acheter.

“Les inquiétudes sur une pénurie d’obligations souveraines sont un peu exagérées”, a dit M. Draghi, “nous ne voyons aucun problème” de ce côté-là. La BCE a acheté en mars pour 61 milliards d’euros de titres, pour l’essentiel des obligations d’Etat.