Etats-Unis : les géants d’internet veulent une loi protégeant leurs données

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éberge le Congrès, à Washington, le 17 mars 2015 (Photo : Alex Wong)

[25/03/2015 16:57:07] Washington (AFP) Les géants d’internet ont rejoint mercredi une coalition d’associations et de militants qui demandent au Congrès américain l’adoption d’une loi réduisant le champ d’action des agences du renseignement avant l’expiration de l’actuelle législation le 1er juin.

Une lettre ouverte signée par plus de 40 grands groupes, dont Google, Facebook, Twitter, Microsoft, Yahoo! ou Apple, appelle à une réforme du renseignement avant l’expiration début juin de l’actuelle législation qui autorise la collecte massive de données téléphoniques et informatiques.

“Il doit être mis fin de manière claire et effective aux pratiques de collecte massive rendue possible par le Patriot Act”, une loi contre le terrorisme, indique notamment la lettre adressée aux principaux élus du Congrès et de l’administration.

La nouvelle législation devra “être transparente et contenir des mécanismes qui feront rendre des comptes à la fois au gouvernement et aux sociétés qui donnent des informations”, poursuit la lettre.

A l’inverse, la Maison Blanche a demandé lundi au Congrès de voter pour la prolongation du programme de collecte de masse de métadonnées téléphoniques par l’Agence nationale de sécurité (NSA).

“Si l’article 215 du Patriot Act expire, nous ne pourrons plus poursuivre le programme de collecte de métadonnées téléphoniques”, a déclaré Ned Price, porte-parole du conseil de sécurité nationale, un “outil crucial pour la sécurité” du pays, selon lui.

Quarante-cinq jours après les attentats du 11 septembre 2001, le président américain George W. Bush avait promulgué le USA Patriot Act, une loi antiterroriste complexe dont les Américains n’ont découvert les pleines conséquences qu’en 2013, après les révélations d’Edward Snowden sur l’appareil de surveillance.

La loi sera retouchée dans les années suivantes, et aujourd’hui, la quasi-totalité des articles ont été rendus permanents, à l’exception notable du fameux “article 215”, si précieux pour l’Agence nationale de sécurité (NSA), et qui doit expirer en juin.

Le programme de surveillance américain a fait l’objet d’intenses débats depuis les révélations en 2013 de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden sur l’étendue de la collecte de données par les agences du renseignement.

Le Congrès était passé tout près d’adopter une nouvelle loi en la matière l’année passée mais le texte avait échoué de peu devant le Sénat.