Moscovici : la France doit prendre “des mesures supplémentaires” pour réduire son déficit

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éen aux Affaires économiques, le 5 février 2015 à Bruxelles (Photo : Emmanuel Dunand)

[05/02/2015 11:14:42] Bruxelles (AFP) La France doit mettre en ?uvre “des mesures supplémentaires” pour réduire son déficit budgétaire, a averti jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

L’effort de réduction du déficit français pour 2015 est évalué par la Commission à 0,3% du PIB. Or l’effort minimum demandé par Bruxelles est de 0,5%, donc “des mesures supplémentaires seront nécessaires pour combler cet écart”, a déclaré M. Moscovici au cours d’une conférence de presse.

Il y a “un effort à fournir”, a insisté l’ancien ministre français des Finances. C’est “autour de cela et des réformes structurelles qui restent à approfondir et développer dans le temps que nous allons continuer à discuter” avec les autorités françaises, a-t-il dit.

M. Moscovici a annoncé que la Commission rendrait le 27 février son avis sur les budgets de la France, l’Italie et la Belgique, trois pays qui ont obtenu un délai fin novembre et à qui ont été demandés des efforts supplémentaires pour améliorer leurs finances publiques, sous peine de sanctions.

Le commissaire européen a relevé de “bonnes nouvelles pour l’économie française”, avec une “croissance qui se redresse”. Selon les prévisions publiées jeudi par la Commission, la croissance française devrait atteindre 1% en 2015, soit une anticipation revue à la hausse et conforme à celle de Bercy. La Commission a aussi revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2016, à 1,8%.

“L’impact de cette croissance peut être encore approfondi”, et “les réformes structurelles être entreprises”, a insisté M. Moscovici.

La Commission prévoit un déficit public de 4,1% en France cette année, tout comme le gouvernement français, mais leurs anticipations divergent pour 2016: la Commission s’attend à ce qu’il demeure à 4,1% à politique économique inchangée, alors que Paris table sur 3,6%.

Le gouvernement français avait initialement promis de revenir sous les 3% dès 2015, avant de repousser l’échéance à 2017. Paris s’est engagé à réaliser 50 milliards d’euros d’économies sur les dépenses publiques entre 2015 et 2017.