MyFerryLink évincé de Douvres, Eurotunnel à la recherche d’un repreneur

c775d987d5b91c20c3942635e5d8486a74456858.jpg
à se dire contrainte de chercher un repreneur (Photo : Philippe Huguen)

[09/01/2015 11:40:44] Paris (AFP) La compagnie maritime française MyFerryLink (ex-SeaFrance), s’est vue interdire en appel de desservir Douvres par les autorités britanniques, conduisant Eurotunnel, propriétaire de ses bateaux, à se dire contrainte de chercher un repreneur.

Le Tribunal d’appel de la Concurrence (CAT) britannique a annoncé avoir rejeté un appel d’Eurotunnel et donc confirmé une décision du 27 juin selon laquelle Eurotunnel ne doit plus être autorisé à exploiter le service de MyFerryLink depuis Douvres.

L’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) avait alors estimé que MyFerryLink devait être indépendante d’Eurotunnel.

La direction d’Eurotunnel a dénoncé une décision “illogique” du CAT: “elle réduit la concurrence sur le Détroit et porte atteinte à la liberté d’entreprendre. Le CAT contraint le Groupe à se retirer de cette activité”.

“Devant l’interdiction d’opérer sous six mois qui lui est faite, et pour valoriser le travail effectué, Groupe Eurotunnel va chercher un repreneur pour la compagnie MyFerryLink”, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le personnel de la compagnie n’est pas salarié d’Eurotunnel puisque constitué en SCOP. MyFerryLink compte 533 emplois en France et 71 en Grande-Bretagne.

De son côté, la SCOP a annoncé vendredi qu’elle allait “interjeter appel, dans les jours qui viennent, devant la juridiction britannique”.

“Durant cette période, la Compagnie maritime continuera à opérer sur la ligne transmanche, offrant à sa clientèle un même service de qualité”, a-t-elle assuré dans un communiqué distinct de celui d’Eurotunnel.

Avec DFDS Seaways et P&O Ferries, MyFerryLink est l’une des trois compagnies desservant la ligne Calais-Douvres, principal point d’entrée pour le trafic transmanche en Grande-Bretagne.