L’avenir de la fusée Ariane décidé en décembre

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ée Ariane 5 sur son pas de tir à Kourou, le 15 octobre 2014 (Photo : P. Piron)

[12/11/2014 12:58:08] Paris (AFP) La secrétaire d’Etat à la Recherche, Geneviève Fioraso, s’est dite “raisonnablement optimiste” mercredi qu’une solution sur l’avenir de la fusée Ariane sera trouvée alors que la coentreprise réunissant les acteurs industriels de la filière sera effective début décembre.

“Je suis raisonnablement optimiste”, a déclaré Mme Fioraso à l’issue d’une réunion du Cospace, le comité de concertation Etat-industrie sur le spatial, à laquelle participaient les ministres de l’Economie Emmanuel Macron et de la Défense Jean-Yves Le Drian ainsi que les industriels de la filière.

“Tout ne sera peut-être pas conclu demain mais il me semble que nous avançons dans la bonne direction et que nous pouvons raisonnablement être en mesure de converger au mois de décembre”, a-t-elle ajouté.

L’avenir de la fusée Ariane devrait se décider le 2 décembre prochain à l’occasion d’une réunion des ministres en charge de l’espace des pays membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Luxembourg pour étudier le scénario d’une Ariane 6 dès 2020 succédant au lanceur actuel Ariane 5.

Elle sera précédée par une réunion informelle des ministres de l’Espace des pays de l’ESA jeudi à Cologne, à laquelle Mme Fioraso participera en compagnie de son homologue allemande, Brigitte Zypries.

“Quand on est dans une négociation amicale (…) il est toujours extrêmement hasardeux, pour ne pas dire risqué, de faire des pronostics à la veille d’une réunion”, a toutefois tempéré Mme Fioraso, alors que Berlin plaidait jusqu’ici pour une évolution d’Ariane 5 à mi-vie, Ariane 5ME.

Le patron d’Airbus Defense and Space (Airbus D&S), François Auque, a de son côté indiqué que la coentreprise annoncée dans le domaine des lanceurs spatiaux entre Airbus et Safran serait effective le 1er décembre prochain, soit à la veille de la réunion de l’ESA à Luxembourg.

Il a également indiqué qu’à terme, l’objectif est d’intégrer Arianespace à cette coentreprise. “Il serait dommage de ne pas aller jusqu’au bout et de ne pas optimiser la totalité de la filière”, a-t-il dit. “Donc l’objectif, c’est clairement qu’Arianespace rejoigne la joint-venture”, selon lui.

Actuellement, les actionnaires d’Arianespace sont principalement le Centre national d’études spatiales (CNES), Airbus D&S et Safran, ainsi que l’ensemble des industriels européens de l’espace, représentant au total 10 Etats européens.