Etats-Unis : vers la reprise de l’exploration pétrolière dans l’Atlantique

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histoire des Etats-Unis (Photo : Win Mcnamee)

[18/07/2014 21:42:12] Washington (AFP) Les Etats-Unis ont ouvert la voie vendredi à la reprise de l’exploration pétrolière dans l’océan Atlantique, interdite depuis le début des années 1980 sur fond d’inquiétudes environnementales.

Les autorités ont “identifié une voie à suivre afin de répondre aux besoins de mettre à jour les données sur la région, vieilles de près de 40 ans, tout en protégeant la vie sous-marine”, a indiqué dans un communiqué l’agence fédérale chargée de la gestion des océans (Boem).

Concrètement, la décision prise vendredi ne permet pas formellement la reprise de l’exploration pétrolière dans la région mais définit un “schéma” permettant aux entreprises de solliciter des autorisations auprès des autorités, explique le Boem.

L’agence “examinera les demandes de permis et d’autres autorisations pour des activités géologiques et géophysiques dans les zones prévues du centre du littoral Atlantique et de l’Atlantique-Sud”, assure le communiqué.

Le Boem souligne toutefois qu’il veillera à limiter l’impact d’une éventuelle exploration pétrolière –notamment via les techniques de forage sismique– sur la faune aquatique et spécialement sur les baleines.

Les industriels de l’énergie, qui militent pour la reprise des forages offshore en Atlantique, ont salué la décision tout en s’inquiétant des restrictions qui ne seraient pas “fondées scientifiquement”, a indiqué l’American Petroleum Institute dans un communiqué.

La décision a, en revanche, suscité l’inquiétude des organisations de défense de l’environnement.

Les limites posées par les autorités “ne vont pas assez loin pour combattre les menaces qui pèsent sur la pêche, l’économie et les animaux marins”, a estimé l’organisation Oceana, assurant que la technique des forages sismiques pourrait conduire à une catastrophe similaire à celle du golfe du Mexique en 2010.

L’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon avait alors entraîné le déversement de 4,9 millions de barils de brut dans les eaux du golfe du Mexique, la plus grande marée noire de l’histoire des Etats-Unis.