La Serbie adopte les premières réformes pour redresser son économie

883f15c84229d93250c61230f741b47c6f20a555.jpg
à Berlin le 11 juin 2014 (Photo : John MacDougall)

[18/07/2014 14:47:13] Belgrade (AFP) Le Parlement de Serbie a approuvé vendredi les premières réformes visant à redresser l’économie locale par le vote de nouvelles lois, sur le travail, censées flexibiliser le marché du travail, et sur les retraites, élevant à 65 ans l’âge du départ à la retraite pour les femmes.

Ces lois sont “vitales” parce que la Serbie a “plus de retraités que d’employés, dont plus de 50% travaillent dans le secteur public”, a expliqué le Premier ministre Aleksandar Vucic.

Ces réformes ne sont pourtant pas aussi fermes que les engagements initiaux de M. Vucic, ce qui a poussé samedi son ministre des Finances, Lazar Krstic, à quitter ses fonctions au sein du gouvernement, mis en place en avril à l’issue d’élections législatives anticipées.

M. Krstic préconisait notamment une diminution de 20 à 25% des pensions de retraite et une diminution de 20% des salaires dans le secteur public.

La nouvelle loi sur le travail permettra aux employeurs d’embaucher et de licencier plus facilement. Le gouvernement espère que cette mesure va faire baisser le chômage qui est supérieur à 20% et aider à réduire le nombre des salariés dans un secteur public pléthorique, employeur de plus de 700.000 personnes dans un pays de 7,2 millions d’habitants.

La loi sur les retraites prévoit de faire passer d’ici à 2032 de 60 à 65 ans l’âge du départ à la retraite pour les femmes, le même que celui des hommes, qui n’a pas été modifié.

Le Parlement doit également débattre des lois sur les privatisations et sur la faillite, qui devraient être votées dans le cadre de vastes réformes prévues par le gouvernement de cette ex-république yougoslave qui a entamé en janvier ses négociations d’adhésion à l’Union européenne.

La Serbie va enregistrer cette année un déficit budgétaire record de 8% du PIB, avec une croissance prévue d’1%, contre 2,5% en 2013.

Ces prévisions de croissance risquent fort d’être revues à la baisse en raison des dégâts matériels – entre 1,5 et 2 milliards d’euros -, provoqués par les pires inondations en un siècle qui ont frappé la Serbie en mai.