Google s’offre les satellites Skybox pour 500 millions de dollars

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ège de Skybox, à Mountain View, en Californie, le 10 juin 2014 (Photo : Justin Sullivan)

[11/06/2014 06:34:39] New York (AFP) Le géant internet américain Google poursuit sa boulimie d’acquisitions: après les drones ou les thermostats intelligents, il a mis la main mardi sur la société d’imagerie par satellites Skybox Imaging pour 500 millions de dollars.

“Nous avons conclu un accord pour acquérir Skybox Imaging et nous sommes impatients de les accueillir dans la famille Google”, se réjouit dans un communiqué le groupe de Mountain View (Californie), qui avait déjà avalé en avril dernier les drones de Titan Aerospace.

Fondée en 2009 dans la Silicon Valley, Skybox fabrique de petits satellites d’observation de la Terre qui sont capables de prendre des photos et des vidéos en haute résolution.

Pour l’instant, la société ne dispose que d’un seul satellite opérationnel mais elle évoque le déploiement à terme d’un réseau avec 24 de ces appareils, avec l’ambition de “révolutionner l’accès à l’information sur les changements qui s’opèrent à la surface de la Terre”.

“C’est le bon moment pour rejoindre un groupe qui peut nous pousser à penser encore plus grand et de manière plus audacieuse, et qui peut nous soutenir dans notre vision ambitieuse”, commente-t-elle dans un message publié sur son blog officiel.

Skybox permettrait à Google de mettre à jour ses bases d’images incluses dans les applications Google Earth et Google Maps et d’en améliorer la qualité, indique pour sa part le groupe internet.

– Réfrigérateurs, lunettes et montres –

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ège de Skybox, à Moutain View, en Californie, le 10 juin 2014 (Photo : Justin Sullivan)

“Leurs satellites vont nous aider à actualiser nos cartes pour qu’elles soient les plus précises possible. Par la suite, nous espérons que l’équipe de Skybox et sa technologie nous aideront à améliorer l’accès à internet et l’appel à l’aide en cas de catastrophe, deux domaines auxquels Google s’intéresse depuis longtemps”, explique-t-il.

Lors de l’achat de Titan Aerospace, il avait déjà évoqué de possibles synergies avec ses équipes travaillant sur des applications de cartographie, ou la possibilité d’utiliser les drones de manière géostationnaire pour servir de relais internet dans des zones reculées, comme il l’a déjà testé avec des montgolfières dans le cadre d’un projet baptisé “Loon”.

L’opération, qui se fait en numéraire, doit encore recevoir le feu vert des autorités de la régulation.

Google a annoncé ces derniers mois une série d’acquisitions dans des domaines a priori éloignés de son coeur de métier, la recherche et la publicité en ligne.

Outre les drones, le géant internet avait notamment mis un pied sur le marché de la maison connectée en offrant 3,2 milliards de dollars en janvier pour racheter le fabricant de thermostats “intelligents” Nest Labs.

Il a aussi des projets très médiatisés en développement pour des lunettes interactives ou une voiture sans chauffeur.

Google prédisait dans un document transmis fin 2013 au gendarme boursier américain (SEC), mais rendu public seulement il y a quelques semaines, une vaste extension de la gamme d’objets mobiles et connectés à internet où il pourrait développer ses services à l’avenir.

“Par exemple, d’ici quelques années, nous et d’autres entreprises pourrions fournir des publicités et d’autres contenus sur des réfrigérateurs, des tableaux de bord de voitures, des thermostats, des lunettes, et des montres, pour ne citer que quelques possibilités”, écrivait-il.

Le groupe y dévoilait aussi qu’il comptait dépenser 20 à 30 milliards de dollars pour des acquisitions de sociétés ou de technologies en dehors des Etats-Unis.