Cinq cadres du cigarettier Seita sont retenus à Carquefou

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à Carquefou, près de Nantes, en 2007 (Photo : Frank Perry)

[28/05/2014 19:23:29] Carquefou (France) (AFP) Cinq cadres (bien cinq) du cigarettier Seita à Carquefou, près de Nantes, dont la fermeture prochaine a été annoncée mi-avril, sont retenus depuis mercredi après-midi par des salariés, a-t-on appris de source syndicale.

“Nous voulons que la direction nous laisse en paix et qu’elle nous indemnise pour les jours de grève depuis le début de la semaine”, a expliqué à l’AFP Pascal Brochard, délégué du personnel CGT.

Selon M. Brochard, le mouvement de grève a débuté lundi, lorsque la direction a exigé que la production, en baisse depuis l’annonce de la fermeture,remonte à 50% par rapport à ce qu’elle était avant cette annonce.

“De plus, la direction ne nous transmet pas les informations venues du siège” sur le projet de restructuration du groupe, a affirmé le délégué du personnel.

Les pressions sur les salariés se sont accrues à un point tel ces dernières semaines qu’actuellement, une centaine d’entre eux (sur 327, ndlr) sont en arrêt maladie” depuis l’annonce de la fermeture, a déclaré M. Brochard.

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ère de la Seita, à Liverpool (Photo : Paul Ellis)

Plusieurs dizaines de salariés de Carquefou, parmi lesquels des couples, ont déjà vécu des fermetures de sites Seita ailleurs en France ces dix dernières années.

Imperial Tobacco, actionnaire de la Seita, a annoncé le 15 avril la fermeture de l’usine de Carquefou ainsi que celle du site de recherche de Bergerac (Dordogne) et la suppression nette de 366 postes en France sur 1.150, soit près du tiers des effectifs.

L’usine historique du groupe britannique à Nottingham fermerait également, tandis que 130 emplois seraient créés en Pologne où sera délocalisée une partie de la production.

La Seita, dont le siège est à Paris, dispose de cinq sites en province: deux usines de production de cigarettes, à Carquefou et Riom(Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret).

Elle a été reprise en 2008 par Imperial Tobacco, qui avait alors supprimé un millier d’emplois, la moitié des effectifs.