Budget 2014 : les inquiétudes de la presse quotidienne

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ée (Photo : Patrick Kovarik)

[12/09/2013 06:54:42] Paris (AFP) Si de nombreux éditoriaux de la presse quotidienne se préoccupent jeudi des orientations du budget 2014, certains s’inquiètent plus particulièrement du fait que la fiscalité écologique ne soit pas prise en compte et des conséquences que cela peut avoir sur les relations entre le PS et les écologistes d’EELV.

Dans Libération, Eric Decouty regrette que “François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont décidé de ne pas toucher au prix du gazole”. “Le chef de l?Etat et son Premier ministre entretiennent l?idée de leur mépris pour les problèmes écologiques”, estime le quotidien. “Reste à savoir comment les Verts et leurs ministres réagiront à ce camouflet”, se demande Libé.

Pour L’Alsace, Laurent Bodin parle carrément de “l?incompatibilité du vert avec le rose dans le décor gouvernemental”. “Bien malgré eux, les écologistes français confirment qu?ils font tapisserie au gouvernement”, écrit-t-il.

Hervé Favre va plus loin encore dans La Voix du Nord, en écrivant que “le nouveau ministre de l’Écologie, Philippe Martin, met le feu à la majorité gouvernementale en écartant pour l’année prochaine la hausse du gazole tant attendue par les écologistes!”.

“Les deux ministres Verts Cécile Duflot et Pascal Canfin s’étonnent à haute voix. Le co-président du groupe écologiste à l’Assemblée, François de Rugy, menace déjà de ne pas voter le budget en l’état. Un acte qui scellerait le divorce entre socialistes et écologistes”, ajoute-t-il.

“On allait voir ce qu?on allait voir à l?automne avec le projet de loi sur la transition énergétique!”, raille Pascal Coquis dans les Dernières Nouvelles d’Alsace. “Nous voilà à l?automne ou presque et on ne verra rien ou pas grand-chose. Le projet de loi a été repoussé au printemps prochain, donc après les municipales donc autant dire aux calendes grecques”,constate-t-il pour conclure qu'”en politique, la procrastination est toujours un acte réfléchi.”

Dans la République des Pyrénées, Jean-Michel Helvig estime que “le budget a de quoi tourner au casse-tête gouvernemental” alors que “la composante verte de la majorité (…) a fait de la fiscalité anti-diesel une de ses lignes rouges”.

Pour Le Journal de la Haute Marne, Christophe Bonnefoy dénonce un “dernier exemple d’errement – voire de cacophonie – hier, avec la taxe sur le diesel” car “l’avantage fiscal par rapport à l’essence pourrait rester inchangé, alors qu’il y a quelques semaines, était évoqué un resserrement entre les deux carburants”. “Les écologistes sont, bien sûr, comme une partie des parlementaires socialistes, vent debout face à ce qu’ils considèrent comme un renoncement – un de plus – à la cause verte”.

Dans La Montagne Centre France, Jacques Camus parle de la colère des écologistes qui n’ont pas trouvé trace du moindre verdissement de la fiscalité” dans le projet de loi de finances.