Elyes Fakhfakh, ministre des Finances, a confirmé l’orientation, dans le cadre de la prochaine réforme fiscale, vers la soumission des “points francs“ à un taux de 10%, et ce en dépit de l’opposition d’experts et de représentants du patronat dont Belhassen Gherab, président de la puissante FENATEX (Fédération nationale du textile), lesquels estiment que la suppression de l’exonération fiscale est inopportune et risque de pousser les points francs à tourner le dos à la Tunisie et à opter pour d’autres destinations plus attractives.
Le ministre des Finances semble convaincu du contraire. Il pense que l’exonération «est tout juste une petite composante des avantages compétitifs qui attirent les investisseurs étrangers». Parmi ces autres avantages, il a cité l’amélioration de la logistique, la simplification des procédures administratives, shore au taux de 20%, l’amélioration de la qualification…
Mieux, il a révélé qu’il ressort sur une enquête faite sur l’imposition des sociétés en Tunis que 40% sont en fraude du fisc, 20% ne sont ni bénéficiaires ni perdantes, et 40% sont bénéficiaires -relevant que 60% de ce dernier taux sont des sociétés offshore qui ne payent pas d’impôt.
Et pour ne rien oublier, rappelons que seules 16% des sociétés payent l’impôt en Tunisie et que l’objectif est d’aboutir à long terme à une imposition unique de l’offshore et de l’onshore au taux de 20%.
