Tunisie : L’OECT appelle à des réformes urgentes “consensuelles”

Par : TAP

expert_comptable-23082013.jpgLe
président de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie (OECT), Nabil Abdellatif,
a souligné, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 22 août à Tunis, que son
organisation soutient toutes les solutions consensuelles susceptibles de sortir
l’économie nationale de sa crise, qui exige l’introduction de réformes dont la
révision du budget de l’Etat pour l’année 2013.

Il a appelé à la nécessité de parvenir à un consensus sur les différentes
questions de l’heure, notamment “un accord sur un calendrier et une feuille de
route claire et précise en vue de parachever le processus de transition
démocratique qui doit aboutir à des élections crédibles et transparentes”.

En outre, il estime que “le gouvernement se doit d’appliquer une politique
d’austérité lors de la révision du budget de l’Etat pour 2013 au lieu de la
politique de largesse adoptée actuellement et qu’il n’est plus possible de
poursuivre, au vu des indicateurs de croissance réalisés par l’économie au cours
du premier semestre et des prévisions du troisième trimestre de l’année 2013”.

Par ailleurs, M. Abdellatif pense important de créer un ministère de l’Economie
nationale, qui se chargera du contrôle quotidien et de l’arbitrage entre la
politique monétaire et celle du budget, ainsi que du suivi des programmes de
réformes requis par les organismes de crédits et de l’audit de la dette
extérieure.

En outre, il juge indispensable de “réappliquer les décrets-lois émis par le
chef du gouvernement, lesquels devraient bénéficier, au préalable, de l’accord
du Conseil économique social ou d’un organisme agréé”.

Le président de l’OECT souligne également impératif de reporter les réformes
structurelles, notamment celles relatives à la fiscalité et l’investissement,
jusqu’à l’achèvement de la feuille de route et leur remplacement par des mesures
exécutoires urgentes pour le rétablissement de la confiance en le marché
tunisien.

Enfin, M. Abdellatif a mis en garde contre la situation critique actuelle du
pays et qui exige des institutions de l’Etat, de la famille politique et de la
société civile de “la retenue et recommande d’éviter l’escalade et tout ce qui
est de nature à conduire la société tunisienne à la division”.

WMC/TAP