La majorité des produits dangereux importés dans l’UE originaires de Chine

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érence de presse le 16 mai 2013 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[16/05/2013 13:59:24] BRUXELLES (AFP) La majorité des jouets et vêtements dangereux bloqués dans l’Union européenne proviennent de Chine et le nombre de signalements a progressé de 4% en 2012 en dépit des promesses de coopération de Pékin, a déploré jeudi la Commission européenne.

Composants chimiques interdits car cancérigènes, vêtements avec des liens étrangleurs, produits électroniques défectueux : 2.278 produits ont fait l’objet d’une alerte dans l’UE en 2012 et plus d’un sur deux (58%) provenait de Chine, révèle le rapport annuel de RAPEX, le système d’alerte rapide de l’UE pour les produits dangereux non alimentaires.

“La Chine est l’un des premiers exportateurs vers l’UE”, a rappelé Tonio Borg, le commissaire en charge de la sécurité des consommateurs, en soulignant que la plupart des produits venant de Chine sont sûrs.

“93% des jouets importés dans l’UE proviennent de Chine, Hong Kong incluse”, a-t-il précisé. Sur les 2.278 produits jugés dangereux et retirés du marché l’an dernier, 19% étaient des jouets, 34% des vêtements et 11% des produits électroniques, indique le rapport. “La majorité des jouets fabriqués en Chine sont bons, sinon ils ne seraient pas importés dans l’UE”, a plaidé Tonio Borg.

Les réglementations en vigueur dans l’UE sont très strictes et la plupart des notifications sont signalées lors des contrôles douaniers. La moitié (56%) des notifications en 2012 émanent de cinq pays: Hongrie, Bulgarie, Espagne, Allemagne et Royaume-Uni. “Certains pays sont plus vigilants dans l’application des réglementations”, a commenté M. Borg.

Traçabilité

L’un des jouets dangereux montré par le commissaire était un petit ours roux vêtu d’un costume de secouriste. “Ce n’est pas l’ourson qui est dangereux, mais son costume, car il contient des composants chimiques dangereux”, a-t-il expliqué.

Le commissaire a fait valoir une “très très bonne coopération avec les autorités chinoises” pour lutter contre la fabrication de produits dangereux. Mais il a reconnu que le nombre de notifications concernant des produits chinois a augmenté de 4% entre 2011 et 2012 pour revenir à 58%, soit “le niveau de 2010”.

Il n’a pas été en mesure de préciser quelles actions étaient envisagées par la Commission pour renverser cette tendance. Mais la Chine ne bénéficiera pas d’un traitement de faveur, a-t-il assuré. “Aucune considération politique n’entre en ligne de compte en matière de sécurité”, a-t-il affirmé.

L’Union européenne a un second problème: 11% des produits signalés comme dangereux étaient “d’origine inconnue” contre 8% en 2012, a indiqué M. Borg. Une réglementation sur l’étiquetage comportant le pays d’origine est en voie d’adoption dans l’UE . “La traçabilité va permettre de savoir d’où viennent les produits peu sûrs”, a-t-il assuré.