Après la création de la HAICA, pourquoi une instance de régulation de la presse écrite?

Par : TAP

La création d’un Conseil de presse en tant qu’instance de régulation du secteur de la presse écrite, était le principal menu d’une assemblée générale extraordinaire convoquée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), jeudi 9 mai à Tunis.

A cette occasion, la président du SNJT, Néjiba Hamrouni, citée par l’agence TAP, a affirmé que «le syndicat veut écouter les avis des journalistes au sujet de la création d’un conseil de presse». La question sera approfondie avec les directeurs des médias et les parties concernées par le secteur de la presse écrite, a-t-elle ajouté.

Pour sa part, l’expert de l’organisation «Article 19», Hichem Snoussi, a fait un exposé sur les expériences comparées. Il a souligné que la future instance vise la sauvegarde de la déontologie de la profession, la protection des lecteurs contre les abus et la défense de la liberté de la presse contre toute ingérence ou pression.

Ceci étant, pour nous, il s’agit plutôt de l’instauration d’une déontologie, car dans les faits, celle-ci n’existe pas ou peu, et ce indépendamment des problèmes ou difficultés qui se posent avec le pouvoir. Donc, il faut analyser tous les angles.

Selon lui, «l’instance en question pourrait recevoir les doléances des lecteurs pour exercer son rôle de régulation avec la participation des composantes de la société civile».

D’autres intervenants, tout en s’interrogeant sur la manière de garantir l’efficacité et la légitimité des décisions émanant du Conseil de presse vis-à-vis de la société civile et des pouvoirs, recommandent d’accélérer la création de cet organisme pour entamer le règlement des questions posées en cette étape transitoire.

WMC / TAP