Accord franco-britannique pour plafonner à 18% la présence des Etats dans EADS/BAE Systems

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EADS et de BAE Systems (Photo : Christof Stache)

[09/10/2012 15:49:47] PARIS (AFP) La France et la Grande-Bretagne sont tombées d’accord pour plafonner à 18% la participation des Etats au capital en cas de fusion entre EADS et le britannique BAE Systems, a-t-on appris mardi de sources proches du dossier.

La position de l’Allemagne sur ce plafond n’est pas encore connue, ont ajouté ces sources. “L’accord intervenu entre les deux pays limite à 18% la participation de la France et de l’Allemagne dans la structure combinée”, a déclaré une source proche du dossier à l’AFP.

La France possède 15% du capital d’EADS et entend les conserver, ce qui lui donnera une participation de 9% dans la nouvelle structure. L’Allemagne a obtenu l’accord de ses partenaires pour monter elle aussi à 9% du capital.

La Grande-Bretagne ne veut pas entrer au capital et cherche à limiter le poids des Etats dans la nouvelle structure pour ne pas compromettre son accès au marché américain de la défense, le plus important au monde.

La France n’a pas voulu renoncer au droit d’acquérir à l’avenir davantage de parts, même si l’état de ses finances ne lui en donne pas les moyens. Si l’Allemagne exerce son droit à monter à 9% du capital, le plafond sera atteint, empêchant ainsi la France d’accroître sa participation.

Les patrons des deux groupes, Tom Enders et Ian King doivent décider avec leurs conseils d’administration respectifs s’ils poursuivent leurs efforts en demandant un nouveau délai au régulateur britannique du marché ou s’ils les abandonnent.