Tunisie – Hamadi Jebali à la télévision : Le chef du gouvernement doit rassurer

 

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Exercice difficile que celui auquel s’adonnera le chef du gouvernement provisoire, vendredi 28 septembre 2012, à la télévision tunisienne. Il s’agira d’avoir le mot juste et réconfortant. Et il est à espérer que Hamadi Jebali apporte des réponses claires et fermes pour apaiser les critiques qui s’abattent sur la Troïka et montrer que cette dernière tient bien la route. Celle que la Révolution du 14 janvier 2011 veut construire.

Le chef du gouvernement provisoire s’adressera vendredi 28 septembre 2012 aux Tunisiens dans le cadre d’une interview radio-télévisée après les informations de 20 heures. Cette interview intervient à un moment crucial après les incidents qui ont eu lieu à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique (le 14 septembre) et la conférence de presse de l’ancien Premier ministre de la première période de transition, M. Béji Caïd Essebsi (20 septembre) au cours de laquelle il a fait des propositions, notamment l’établissement d’une feuille de route qui pose les jalons de la prochaine étape.

On comprend bien que M. Jebali ait une grande envie de s’exprimer pour tenter de répondre à de nombreuses interrogations qui se font jour dans les rangs de l’opinion et de rassurer les uns et les autres sur l’évolution du pays.

Trois principaux dossiers

La tâche sera d’autant plus difficile que la Troïka fait face à des mécontentements de pans entiers de la société (gens des médias et juges notamment) et d’une partie de l’opinion et relative à un manque d’avancées sur des dossiers importants (insécurité, chômage, inflation…).

Le chef du gouvernement devra, donc, s’attendre à un exercice difficile face à des journalistes qui –et c’est leur rôle- joueront le rôle de contradicteurs et de porte-drapeau des téléspectateurs et auditeurs.

Les réponses les plus attendues devront être celles qui concernent trois principaux dossiers: celui des incidents de l’ambassade US, de la feuille de route devant nous conduire aux élections générales et celui de la liberté d’expression.

On peut le deviner, les réponses à ce niveau –et Hamadi Jebali le sait- intéresseront à un niveau élevé les partenaires de la Tunisie. Notamment après des signes qui sont loin d’être encourageants comme le non classement de la Tunisie par le Forum de Davos 2012, la notation du secteur bancaire par l’agence Standard and Poor’s et la grève décidée pour le 17 octobre 2012 par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Il s’agira d’avoir le mot juste et réconfortant. Et il est à espérer que le chef du gouvernement provisoire apporte des réponses claires et fermes pour apaiser les critiques qui s’abattent sur la Troïka et montrer que cette dernière tient bien la route. Celle que la Révolution du 14 janvier 2011 veut construire.

Il y va de l’intérêt du pays.