“Essence contre boissons alcoolisées“ et contrebande à la frontière tuniso-libyenne

Par : Autres

En irak, il y eut un accord dénommé “pétrole contre nourriture“, mais sur les frontières tuniso-libyennes, le trafic porte sur “l’essence contre nourritures –y compris boissons alcoolisées“. Décidément, on aura tout vu et entendu.

Dans la soirée du jeudi 8 décembre, et malgré sa fermeture depuis quelques jours, le point de passage de Ras Jdir a connu une tension bien particulière. Selon des témoins sur place, des voitures transportant des “révolutionnaires armés libyens“ ont dépassé la zone internationale et sont même arrivées au hangar d’échanges commerciaux se situant à 250 m environ du no man land.

Des coups de feu ont été tirés dans l’air par les occupants des voitures libyennes qui, paraît-il, poursuivaient de citoyens tunisiens, ce qui a contraint l’armée et la garde nationales de prendre position pour contrecarrer ces soi-disant révolutionnaires libyens, et ce après avoir fait évacuer les citoyens tunisiens de la zone.

Toujours selon nos sources, un différend aurait éclaté entre les trafiquants tunisiens et les révolutionnaires libyens concernant un échange de produits illicites.

A souligner que ces derniers temps, le trafic illicite entre les deux côtés de la frontière tuniso-libyenne s’est développé pour deux produits essentiellement: l’essence libyen contre les boissons alcoolisées et nourritures tunisiennes.  

Mais pas seulement, car une autre activité juteuse commence à se développer, et concerne la vente de voitures. En effet, des Tunisiens des régions sud du pays résidents à l’étranger  s’activent depuis quelques mois à ramener, illégalement, des voitures de l’étranger en franchise pour les revendre en Libye en réalisant des bénéfices allant de 1 à 2 mille dinars par opération.

Par ailleurs, les résidents de la zone frontalière soulignent que les tensions enregistrées dans cette localité ces derniers temps n’ont rien de politique mais sont dues à des conflits d’intérêt entre les révolutionnaires de la région de Zouara qui contrôlent la partie libyenne, ce qui expliquerait l’hésitation ou le manque de traitement du dossier par les autorités tunisiennes.

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