Tunisie – Elections : Ennahdha, le prochain gouvernement, Hachmi Hamdi… dans la presse étrangère

Par : Tallel

Les élections de l’Assemblée constituante, tenues le dimanche 23 octobre, les tractations pour la formation du prochain gouvernement, l’homme d’affaires Hachmi Hamdi… continuent d’alimenter les médias étrangers, notamment français.

Le quotidien la-croix.com braque ses projecteurs sur Hachemi Hamdi. L’envoyée du journal écrit que “Sidi Bouzid, le berceau de la révolution, n’a pas voté à l’unisson de la société tunisienne pour le parti islamo-conservateur Ennahdha amené à diriger le pays“. Et concernant Hachmi Hamdi, elle titre ainsi son papier “En Tunisie, la percée d’un millionnaire intrigue“, et résume son passé à travers trois intertitres: “Le passé sulfureux du richissime cinquantenaire“, “Hachemi Hamdi a fait campagne depuis Londres“ et “Sa télévision devient très populaire“.

Pour sa part, le site econostrum.info souligne que “Ennahdha joue la carte de la modération“, et note que son chef, “Rached Ghannouchi, a jugé «naturel» que son parti dirige le prochain gouvernement. Il propose au poste de premier ministre son numéro deux, Hamadi Jebali“. Mais, affirme la même source, “Rached Ghannouchi veut rassembler autour de lui une grande alliance nationale qui aboutira à un gouvernement démocratique réunissant tous ceux qui ont milité contre Ben Ali“.

“Le Parti Ennahdha propose son numéro deux pour diriger le futur gouvernement“, titre france24.com, et cite le Hamadi Jebali qui déclare, dans une interview accordée à l’AFP, que “le secrétaire général du parti qui remporte la majorité aux élections, dans toutes les démocraties du monde, occupe le poste de chef de gouvernement”.

Toujours selon la chaîne française, M. Jebali a souligné que “le secteur du tourisme fait partie des réalisations auxquelles nous ne toucherons pas”, avant de préciser sous la forme interrogative: “Serait-il logique d’handicaper un secteur stratégique comme le tourisme en interdisant l’alcool ou le port de maillots de bain? Il s’agit de libertés individuelles aussi bien pour les Tunisiens que pour les étrangers”.

Enfin, le site 20minutes.fr a interviewé Mathieu Guidère, professeur d’islamologie à l’université Toulouse II, spécialiste des mouvements radicaux, qui vient de publier un livre intitulé “Le choc des révolutions arabes (éd. Autrement)“. Dans cette interview, il affirme que «l’élite du parti Ennahdha a du mal à contrôler la base populaire, cela peut poser problème».

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