Tunisie : SIHER, à la recherche d’un tourisme d’après la révolution!?

siher-0411-1.jpgLa SOGEFOIRES organise du 13 au 16 avril 2011 la 22ème édition du Salon international des équipements de l’hôtellerie et de la restauration (SIHER). Ce salon est réputé pour être le rendez-vous majeur pour l’équipement de l’industrie hôtelière tunisienne, et aucune grande marque du domaine ne peut le rater… SIHER était aussi couru par les décideurs, hôteliers et grands cadres des hôtels tunisiens, qui venaient tâter le marché, suivre les nouvelles tendances et comparer prix, produits et services… Alors il était très instructif de voir le contenu de cette édition et de suivre l’état du tourisme tunisien à travers ses stands….

Du jamais vu depuis les premières années de SIHER, le salon se tient sur un seul hall du centre d’exposition de La Charguia… Il n’y a que 70 exposants selon les organisateurs, et les exposants sont des «clients vaillants», nous déclare Nejmeddine Almi, directeur à la SIGEFOIRES de cette manifestation. M. Almi confirme la constatation de l’absence de bon nombre des clients traditionnels du SIHER, l’expliquant par la conjoncture que vit le pays.

Par l’organisation de cette édition du Salon, la SOGEFOIRES voulait lancer un grand signal d’espérance pour tout le secteur car il faut beaucoup de volonté pour sortir le tourisme tunisien de cette impasse, pensent les organisateurs de SIHER.

En arpentant les stands, on retrouve toute la panoplie habituelle de SIHER. Les grandes cuisines comme le linge, les ustensiles divers, les équipements des bars, restaurants, et cafés sont toujours au rendez vous. Cependant, il y a des grands noms qui se sont absentés et des petites enseignes qui ont eu peut-être peur de participer… craignant justement l’absence de visiteurs…

Car, justement, la grande inconnue demeure le nombre de visiteurs que SIHER va drainer malgré ou à cause de la crise que vit le tourisme. Les organisateurs de SIHER pensent que la participation même en tant que visiteurs est aujourd’hui un devoir national pour tous les hôteliers. Certains estiment qu’il ne faut pas oublier que le pays a permis à ces hôteliers des années durant de gagner de l’argent et il est normal en temps de crise qu’on leur demande de faire un effort particulier pour faire redémarrer la machine.

Pour l’heure, il est trop tôt pour en savoir sur le nombre de visiteurs, même si certains professionnels ont fait le déplacement lors de la première journée (mercredi 13 avril). On notera également que le ministre du Tourisme et du Commerce n’est pas venu inaugurer la manifestation comme d’habitude, occupé qu’il est par d’autres tâches dans le commerce ou dans le tourisme….