Tunisie : “Il faut apaiser l’opinion publique par une décision rapide“, estime Yadh Ben Achour

iadh-ben-achour-art.jpgRetenez bien son nom, car la Commission supérieure de la réforme politique et de
la transition démocratique (CommissionRPTD) est incontestablement l’un des
vecteurs essentiels des espoirs des Tunisiens!

Yadh Ben Achour, son président, a sans doute séduit les journalistes par
l’accent de sincérité et les propos passionnés, mais il a avant tout convaincu
quand il est allé vers l’avenir, le nôtre, où les scénarios d’évolution
politique semblent nous porter vers des élections directes et le plus tôt
possible pour la formation d’un Conseil constitutionnel dont la charge
essentielle est de développer une toute nouvelle Constitution. Car c’est
seulement celle-ci qui nous fournira le ticket d’entrée pour la Deuxième
République avant de nous attaquer de front, sans plus de tabous, à des élections
présidentielles.

Certes, mais l’heure tourne et le temps presse alors que notre pays tarde à se
stabiliser car pris par la fringale insatiable de nous autres Tunisiens devenus
si follement épris de liberté.

Nous avons posé la question, franchement, à Yadh Ben Achour, car sa Commission
RPTD a besoin autant de calme et d’unité des intentions que de l’intégralité de
la machine nationale: Que faire alors que, de l’avis des économistes, le temps
est ce qui nous manque le plus?

Sa réponse est difficile, adulte, allions-nous dire: “Réfléchissez avec moi…
La première liberté est celle de la stabilité, et nous avons un second miracle à
réaliser: la démocratie, là où il faut comprendre qu’il n’y a ni victoire totale
ni échec total car beaucoup de révolutions ont failli à cause de controverses
sur les moyens“.

M. Ben Achour se veut cependant encore plus constructif: “Il faut apaiser
l’opinion publique par une décision rapide. D’ici le 1er mars, deux semaines
avant l’échéance du 15 mars, le Gouvernement provisoire devra dire au peuple
tunisien: voilà où nous voulons aller, aidez-nous!“.