Tunisie : Le demi tour sur place

Le demi tour sur place

Le tunisien découvre, coup sur coup, deux phénomènes importants, la ville et
l’auto. Il ne s’est pas encore bien familiarisé avec la première et n’a pas tout
à fait domestiqué la seconde. Les problèmes liés à l’indélicatesse des rapports
en matière de co-propriété sont tout aussi innombrables qu’ils sont
regrettables. Nos concitoyens n’ont pas encore assimilé les obligations de
bienséance entre co-propriétaires, pourtant propriétaires à titre égal. Le repos
du voisin et sa quiétude, sont deux concepts malheureusement inconnus de la
plupart de nos concitoyens. Et, ceux qui pensent retrouver à domicile leur havre
de paix, déchantent souvent faute de pouvoir faire raisonner les voisins
réfractaires.

De même sur nos routes et dans l’enceinte de nos villes, les écarts au volant
sont d’une inconséquence totale. C’est un déni de discipline. L’ennui est que
ces forfaits au lieu de s’atténuer ne font que perdurer et –hélas-se multiplier.
Chaque jour, on en crée de nouveaux. Le demi tour sur place est le dernier en
date. Cette pirouette est exécutée, au mépris de la signalisation, des
interdictions en tous genres, de la gêne causée à la circulation et de la
sécurité d’autrui. Pareils actes d’incivisme, apanage des automobilistes de
pick-up et autres taximen, ont fini par contaminer la quasi majorité des
automobilistes et chauffeurs de bus. Et, qui plus est les automobilistes «
bafoués » ne trouvent rien de mieux, au lieu de les désavouer, que de venir en
aide aux chauffards fautifs pour les aider dans leur sale manœuvre. Quand je
pense que la quasi majorité de ces personnes ont étudié l’instruction civique
pendant les années collège, on se demande s’ils ont étudié avec la tête ou les
pieds. Honte à ces « malfrats » et « malappris » qui déshonorent l’école
publique et l’éducation nationale.

Grande distribution : pourquoi ne pas généraliser la carte de fidélité?

Une carte de fidélité, c’est tout simple, ne fait que reproduire une relation de
préséance entre opérateurs économiques. Les fournisseurs y viennent d’eux-mêmes,
récompensant ainsi l’économie de frais de démarchage que leur fait épargner leur
client en stabilisant ses rapports commerciaux. Le système comptable les valide
et le système fiscal les reconnaît. On ne comprend pas dès lors pourquoi le
législateur ne pousserait pas la grande distribution à généraliser la carte de
fidélité pour les clients.

Par ailleurs, à l’instar des RRR, les fameux rabais, remises et ristournes, les
soldes de carte de fidélité pourraient très bien servir à faire des achats et
non pas se limiter à une liste réduite de « bibelots » à la discrétion de
l’enseigne. Depuis peu les grandes surfaces n’alimentent pas leurs caissiers en
monnaie divisionnaire et la petite monnaie est tout simplement « soufflée » de
manière audacieuse au nez et à la barbe des clients, avec un petit sourire de la
caissière, en guise d’excuse. Désormais ils pourraient nous inscrire ce du sur
le solde de la carte de fidélité. Le commerce équitable, c’est une réalité !

Des GAB performants, est-ce trop demander?

Avec les GAB, le secteur bancaire nous promettait des machines « intelligentes »
et puis voilà le système bancaire fait volte face et migre vers le M-banking. On
n’y verrait pas d’inconvénients, si et seulement si les prestations sur le
Mobile ne nous étaient pas facturées. Les spécialistes des IT et de la Monétique
font savoir que des GAB à prestations sophistiquées sont tout à fait à portée.
On effectuerait à partir d’un GAB bien des opérations tel que le règlement des
factures d’électricité et du gaz, les mandats minutes et les extraits de compte.
Toutes ces prestations sont possibles sur GAB et l’accès serait couvert par le
seul coût de la carte monétique. Sans quoi on continuerait à regarder les
banquiers comme de…simples « agioteurs ». Et c’est dommage.