L’Australie met en garde contre les réseaux pédophiles opérant sur Facebook

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La page d’accueil du site Facebook (Photo : Loic Venance)

[27/08/2010 10:46:45] SYDNEY (AFP) La police australienne a mis en garde vendredi les sites de réseaux sociaux sur internet sur les risques de favoriser des activités pédophiles, après avoir mis au jour un réseau de pédophiles présumés opérant sur Facebook.

La police fédérale australienne a indiqué que Facebook avait apporté son aide à des agences de police étrangères pour le démantèlement d’un réseau de pédophiles présumés, qui a conduit à l’arrestation de 11 personnes en Australie, Grande-Bretagne et Canada.

“Cette enquête doit servir de mise en garde à la fois pour les sites qui hébergent des réseaux sociaux et leurs utilisateurs”, a déclaré à l’AFP le chef du département de lutte contre la cybercriminalité de la police australienne, Neil Gaughan.

“Dans cette affaire, Facebook a désactivé les comptes des suspects initiaux, mais il est apparu que, en quelques heures, les groupes s’étaient reformés en utilisant de nouveaux comptes”, a-t-il précisé.

“Il est important que les fournisseurs, dont Facebook, surveillent en permanence l’apparition de contenus sur l’exploitation des enfants, et informe les autorités de leur découvertes”, a ajouté M. Gaughan.

Dans un communiqué conjoint avec la police australienne, le responsable de la sécurité de Facebook, Joe Sullivan, a assuré que le réseau social, une fois les activités illicites repérées, avait immédiatement pris des mesures et collaboré avec la police.

La police australienne a indiqué que l’enquête, lancée en mars, avait permis l’arrestation de six personnes en Grande-Bretagne, dont le chef présumé du réseau, trois en Australie et deux au Canada. L’enquête se poursuit, notamment le volet de l’enquête mené aux Etats-Unis par le FBI, selon la même source.

“Ce réseau réunissait des personnes qui partageaient un intérêt commun pour regarder des images extrêmement perturbantes montrant des enfants victimes d’abus horribles”, a ajouté Jim Gamble, à la tête du Centre de protection contre l’exploitation des enfants sur l’internet, installé en Grande-Bretagne, dans un autre communiqué conjoint avec la police australienne.