Les SSII tunisiennes, victimes du complexe de l’étranger?

Par : Tallel

Un de nos lecteurs a attiré notre attention sur un problème des
SSII
tunisiennes
. Selon lui, «certaines entreprises nationales continuent à éliminer
des SSII tunisiennes, éditeurs de solutions, start-up, arguant qu’elles manquent
de références dans le monde et ce au profit d’autres entreprises multinationales
et étrangères». Et notre source de poser deux questions fondamentales : «Comment
une start-up tunisienne ou une SSII locale peut-elle exporter hors Tunisie si
déjà sur son marché natif elle ne dispose pas de référence nationale ? Pourquoi
l’acheteur public n’applique pas les dispositions de la réglementation des
marchés publics en avantageant les entreprises locales?».

Ces interrogations de notre lecteur ne sont pas anodines. En fait, partout dans
le monde, même dans les pays de l’ODCE (Organisation pour le développement et la
coopération économique), indique-t-il, des stratégies sont mises en place pour
avantager les entreprises locales, “garantes d’investissements, d’emplois et de
plus-value locale“.

Pour étayer ses dires, il prend pour exemple les Etats-Unis d’Amérique, «pays de
la libre concurrence et du libre marché» par excellence… Mais rien ou presque en
Tunisie, déplore-t-il.

Parmi les entreprises publiques tunisiennes pointées du doigt par notre source,
la
SNCFT, «entreprise publique, qui opère en Tunisie et qui jouit d’un monopole
dans son secteur, et dont la mission principale est de transporter des
Tunisiens. Ainsi, selon notre source, la SCFT aurait choisi une solution GPS
conçue par une entreprise étrangère aux dépens de celle développée par une SSII
tunisiennes, prétextant que celle-ci n’avait pas de références solides”.

Cet exemple pousse notre lecteur à se demander à quoi cela sert le PPP –ou
partenariat public/privé- dont on parle beaucoup et qui est censé «créer une
synergie entre les entreprises publiques de type SNCFT et des SSII du secteur
privé afin de créer, justement, ensemble une référence nationale tunisienne,
pour l’exporter dans un deuxième temps».

On demeure, hélas, en Tunisie sous l’emprise de l’étranger, que ce soit dans le
foot (avec l’arbitre zetranger), le joueur et l’entraîneur étranger ou dans les
TIC et les projets… en lésant les entreprises locales.

«A quand la fin du complexe de l’étranger ?».