Tunisie–Export : Union Sacrée public-privé pour affronter la concurrence asiatique et européenne !

Par : Autres

cepex-2206-1.jpgFace à une zone de libre-échange en panne, qui n’a accouché que d’une série de rencontres sud-sud, souvent infructueuses, n’ayant permis que de poser des questions pour l’avenir de la zone de libre-échange arabo-africaine, les acteurs économiques maghrébins, arabes et africains ont décidé de répartir sur une voie différente afin d’accorder une importance particulière au rôle des accords bilatéraux et multilatéraux que dans la promotion de l’activité de l’export.

En marge des travaux du séminaire organisé le 22 juin 2010 par la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT), en collaboration avec le Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mounir Mouakhar, président de la CCIT, a souligné que l’objectif essentiel pour la prochaine période est d’augmenter le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays africains qui n’a enregistré jusqu’à l’heure actuelle que 1,2%.   

En outre, et selon M. Mouakhar, le président de la République accorde un intérêt particulier à la promotion d’une coopération multilatérale arabe qui favorise l’échange et le partenariat pour acquérir des marchés prometteurs.

Développer le commerce extérieur

La Tunisie est certes entrée dans une nouvelle phase d’ouverture de son économie, mais elle doit chercher la diversification de ses produits et de ses partenaires commerciaux.

Dans le même ordre d’idées, Chokri Mamoghli, secrétaire d’Etat auprès du ministre de Commerce et de l’Artisanat, chargé du Commerce extérieur, a appelé à ancrer le partenariat  économique dans le long terme à travers l’échange de bonnes pratiques et la mise à profit des expériences réussies.

Le secrétaire d’Etat a évoqué les efforts déployés en Tunisie pour impulser le rôle de ces accords bilatéraux, en précisant que ces derniers ont contribué à développer le commerce extérieur de la Tunisie avec un volume d’échanges de 10,23% durant la période 2005-2009. Et que la part des pays arabes dans les échanges commerciaux de la Tunisie est passée de 8,3% en 2005 à 12% en 2009, dont 7,9% avec les pays du Maghreb. Sachant que ces accords, qui ont concerné des marchés de 800 millions d’habitants, ont ouvert de larges perspectives commerciales aux produits tunisiens.

De son côté, Fathi Ben Meimoun, directeur au sein du ministère du Commerce et de l’Artisanat, chargé de la Coopération économique et commerciale, a indiqué que l’accord commercial préférentiel tuniso-algérien est entré en vigueur après l’achèvement par la partie algérienne des mesures d’adoption de l’accord conclu avec la Tunisie depuis le 4 décembre 2008. Pour lui, cet accord permet  à encourager et faciliter le développement de la coopération économique et commerciale et prépare le terrain en vue de l’instauration d’une zone de libre-échange entre les deux pays.

L’accord stipule que les deux parties doivent appliquer aux marchandises échangées, d’origine tunisienne ou algérienne, le principe du traitement national en ce qui concerne les taxes exigées dans le pays importateur.

Plus de 460 accords…

Les débats ont porté sur les obstacles techniques qui entravent le développement des échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays arabes. «Nous visons à diminuer ces difficultés à travers l’accompagnement des hommes d’affaires dans leur mission à l’étranger tout en favorisant l’information adéquate qui touche aux changements économiques dans la scène mondiale», a expliqué M. Mouakhar.

En clôturant les travaux du séminaire, Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères, a affirmé que plus de 460 accords ont été signés à travers le monde. Le ministre a appelé également à consolider le partenariat entre les secteurs public et privé afin d’affronter la concurrence asiatique et européenne.  

La rencontre a débouché sur une série de recommandations, dont notamment celle d’associer le secteur privé à la définition des priorités, tout en mettant l’accent sur les zones stratégiques, et ce à travers le développement des accords bilatéraux à caractère préférentiel, conclus avec certains pays frères, et leur promotion au niveau des accords des zones de libre-échange.

Cette rencontre vient confirmer la dynamise qui anime les intervenants et leur volonté de dépasser les frontières nationales, faciliter l’intégration économique et élever le niveau de coopération entre les pays arabes et africains.

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