Crise économique et grippe porcine : ‘’Nous ne sommes pas sortis de l’ornière !’’

C’est ce qu’affirme le secrétaire général de l’ONU. Et pas seulement, car il va
encore plus loin en faisant quasiment sous-entendre que la catastrophe n’est pas
loin. Pour lui, les déclarations de certains, surtout les politiciens, sur une
sortie de la crise économique et financière mondiale n’ont aucun sens. Car ils
semblent oublier trop vite qu’à cause de cette crise près de 100 millions de
personnes qui avaient réussi à s’extraire de la pauvreté au cours des dix
dernières années risquent d’y retomber.

Le nombrilisme des grands de ce monde qui ne voient du verre que le coté plein,
le leur, a ainsi passé sous silence le combat journalier que mènent les plus
pauvres pour s’en sortir et auxquels la crise a fait cadeau d’un retard d’une
décennie.

Mais il y a plus grave encore : l’émergence de nouveaux pauvres ! En vérité, ce
ne sont pas les populations déjà affectées de pauvreté chronique qui sont les
plus touchées par les retombées de la crise mais de nouvelles populations qui
sont, jusqu’à présent, juste au-dessus du niveau de pauvreté ; c’est-à-dire la
classe moyenne dans de nombreux pays (population qui a un travail et dont la vie
s’était améliorée de façon significative ces 10 dernières années).

Nous avons un nouveau vocable pour vous : ‘’Les quasi-pauvres’’ ! Vocable dont
les droits d’auteur reviennent à M. Ban Ki-Moon, SG de l’ONU, et qui concerne
plus de 100 millions de personnes (qui risquent de tomber sous le niveau de
pauvreté cette année).

Les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là. Ecoutons texto M. Ban Ki-Moon:
‘’Un an après, certains estiment que la fin de la crise pointe son nez, mais nos
chiffres révèlent un tableau différent. Nous ne sommes pas encore sortis de
l’ornière -et la crise [économique] vient s’ajouter à la crise alimentaire et la
pandémie [de grippe H1N1]’’

Les gens qui pariaient sur la réalisation des objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD) vont rigoler !