Crise financière : début d’une semaine de tractations au Congrès américain

 
 
[22/09/2008 21:51:06] WASHINGTON (AFP)

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ésident George W. Bush (g) et le secrétaire au Trésor Henry Paulson, le 19 septembre 2008 à Washington (Photo : Saul Loeb)

Le Congrès américain a entamé lundi matin une longue semaine de tractations pour autoriser l’administration américaine à dépenser jusqu’à 700 milliards de dollars afin d’assainir le secteur de la finance à Wall Street.

De son côté, le président George W. Bush a emboîté le pas, lundi matin, de son secrétaire au Trésor qui avait exhorté dimanche, sur plusieurs chaînes de télévision, les parlementaires à agir vite.

“Les Américains attendent de voir si les démocrates et les républicains, le Congrès et la Maison blanche, peuvent s’entendre pour résoudre ce problème avec l’urgence qu’il mérite”, a déclaré le président américain dans un communiqué.

“En fait, c’est le monde entier qui attend de voir si nous pouvons agir vite pour consolider les marchés et éviter des dégâts pour nos marchés financiers, nos entreprises, notre secteur immobilier et nos retraites”, a-t-il déclaré.

Si les choses sérieuses vont commencer cette semaine au Capitole, le siège du Congrès, les préliminaires ont débuté dès vendredi. Communiqués et interviews télévisées ont fait rage tout le week-end.

Premier constat, tout le monde est d’accord, républicains et démocrates, pour “agir vite”. Chacun espère parvenir à un accord d’ici à vendredi.

Deuxième constat, moins optimiste: les exigences de chacun pourraient retarder cette échéance.

Les démocrates majoritaires au Congrès entendent bien profiter de l’occasion pour faire passer des idées qui leur sont chères ainsi qu’à leurs électeurs bientôt appelés dans les bureaux de vote: un nouveau plan de relance économique, un plafonnement des indemnisations des responsables d’entreprises qui s’en remettront à l’administration pour éponger leur actifs douteux.

Ils demandent également, comme leur candidat à la présidentielle Barack Obama, plus de “surveillance” sur la destination des 700 milliards de dollars, l’une des plus importantes interventions de l’administration de l’histoire des Etats-Unis.

“La proposition de l’administration à 700 milliards n’inclut pas les garde-fous nécessaires. Les démocrates pensent qu’une solution responsable devrait comprendre une surveillance indépendante, de la sécurité pour les propriétaires immobiliers, et des contraintes sur les indemnités excessives accordées aux responsables d’entreprise”, écrivait dimanche soir dans un communiqué la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

Or, les républicains de leur côté veulent, comme le secrétaire au Trésor Henry Paulson, quelque chose de “propre et clair”. Autrement dit, sans alourdir le plan présenté en fin de semaine dernière par le grand argentier de l’administration Bush.

Par ailleurs, le monde financier de son côté va pousser pour une aide importante et évoque déjà la question de la fin de l’aide gouvernementale prévue sur deux ans. “Il y aura une période durant laquelle le Trésor va prendre la place du marché privé”, dit William Gross directeur de Pimco cité par le New York Times lundi. “Espérons qu’ils sortiront du marché, mais reste à savoir à quelle vitesse ils le feront”, dit-il.

Des intérêts contradictoires divers vont donc peser sur les travaux des parlementaires cette semaine.

Quant au coût du projet, il fera sans aucun doute débat lui aussi, M. Paulson ayant affirmé ce week-end qu’il n’était pas certain que ce montant soit atteint, tout en ajoutant qu’il pouvait aussi bien être dépassé.

Lundi matin, les deux chambres du Congrès étaient quasi désertes, seuls quelque représentants s’exprimaient sur des questions ordinaires face à des sièges vides.

De son côté, le président George W. Bush a emboîté le pas, lundi matin, de son secrétaire au Trésor qui avait exhorté dimanche, sur plusieurs chaînes de télévision, les parlementaires à agir vite.

“Les Américains attendent de voir si les démocrates et les républicains, le Congrès et la Maison blanche, peuvent s’entendre pour résoudre ce problème avec l’urgence qu’il mérite”, a déclaré le président américain dans un communiqué.

“En fait, c’est le monde entier qui attend de voir si nous pouvons agir vite pour consolider les marchés et éviter des dégâts pour nos marchés financiers, nos entreprises, notre secteur immobilier et nos retraites”, a-t-il déclaré.

 22/09/2008 21:51:06 – Â© 2008 AFP