British Airways achète L’Avion pour le fusionner avec OpenSkies

 
 
[02/07/2008 16:45:49] PARIS (AFP)

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à Washington d’un Boeing 747 de la compagnie British Airways, le 21 juin 2008. (Photo : Karen Bleier)

La compagnie aérienne British Airways a annoncé mercredi l’achat du transporteur français 100% classe affaires à bas prix L’Avion pour 68 millions d’euros pour le fusionner avec sa nouvelle filiale transatlantique opérant depuis Paris, OpenSkies, lancée le 19 juin dernier.

Ce geste permet à la société britannique de s’assurer des créneaux de décollage et d’atterissage à l’aéroport de Paris Orly, qui sont assez rares, a estimé un analyste, qui s’interroge également sur les besoins d’argent frais de l’Avion, lancé en janvier 2007.

Avec ce rachat, L’Avion connaît un meilleur sort que d’autres compagnies similaires, opérant en première classe uniquement entre Londres et New York: Eos, Maxjet et dernièrement Silverjet ont toutes dû fermer au cours des derniers mois, affectées par la cherté du pétrole et le ralentissement économique aux Etats-Unis.

Employeur de 77 personnes, L’Avion, nom d’activité du groupe d’investissement Elysair, est une société privée appartenant à la Société de Participation aérienne. Elle opère chaque jour uniquement en classe affaires entre Paris-Orly et Newark à New York, avec deux Boeing 757.

OpenSkies, qui permet à British Airways d’exploiter la disposition de l’accord de ciel ouvert transatlantique autorisant une compagnie aérienne d’un pays à opérer des vols directs vers les Etats-Unis depuis un autre pays, proposait jusqu’ici un vol quotidien Paris-Orly et JFK à New York, avec un unique Boeing 757, configuré en trois classes.

La nouvelle OpenSkies effectuera jusqu’à trois vols quotidiens entre Orly et ces deux aéroports new yorkais, avec ses trois appareils. “Nous comptons proposer à la fin de l’été un quatrième vol au départ d’une autre ville européenne, toujours à destination de New York”, a indiqué Dale Moss, directeur général d’OpenSkies, lors d’une conférence de presse à Paris. Quatre sont à l’étude: Amsterdam, Bruxelles, Milan, Francfort, a-t-il dit.

Egalement encore en suspens: la configuration future des avions, Openskies ayant trois classes, mais L’Avion une seule. L’accent restera sur la classe affaires, a souligné Marc Rochet, président du directoire de l’Avion, qui va rester au sein de la nouvelle entité.

D’ici à fin 2009, OpenSkies devrait assurer ses vols avec sept avions, des Boeing 757 –deux provenant de L’Avion qui les loue et le reste de la flotte de British Airways–, a indiqué à l’AFP le directeur financier d’OpenSkies, Jonathan Wallden.

A la question de savoir s’il s’attendait à une violente réponse d’Air France après son arrivée dans son fief d’Orly, M. Moss a relativisé, soulignant qu’OpenSkies était “encore une très petite compagnie (…) qui voulait rester un acteur de niche”.

M. Rochet s’est félicité de la bonne tenue des réservations de L’Avion aux Etats-Unis: alors qu’il s’attendait à ne récolter que 20% outre-Atlantique, il atteint 50%.

 02/07/2008 16:45:49 – Â© 2008 AFP