Communication : Le rêve d’Ibrahim Létaief !!


Par Maryam OMAR

Il y a peu de temps, il était le président de la Chambre syndicale nationale
des Agences de Communication Publicitaire, une structure de l’UTICA (la
Centrale patronale). Il fait dans la communication, la publicité, le cinéma…
et il a un rêve ! ‘’Je voudrais tant être entendu par le ministre de la
Culture et de la Sauvegarde du patrimoine. C’est un rêve que je n’arrive pas
à réaliser depuis… 3 ans !’’. Nous lui avons évidemment demandé :
‘’Pourquoi voulez-vous rencontrer le ministre? Il faut avoir de très bonnes
raisons pour avoir une audience…’’. Et la réponse est très intéressante mais
pas là où vous imaginez ! Car ce n’est pas, à proprement parler, sur le fond
que repose le rêve de M. Létaief. C’est bizarrement sur la forme !

 

Comment? C’est simple, il avait déposé, comme tous les producteurs de
cinéma, un dossier auprès du ministère pour la subvention ‘’classique’’ à
propos de son film ‘’Flouss Academy’’. Film passé gracieusement devant la
Commission qui lui a accordé, lui assura-t-on, les 500 mille dinars
‘’standard’’… et puis, coup de théâtre, on s’est rétracté et on n’a plus
voulu donner que 300 mille dinars alors que de son opinion certains qui
n’ont pas bénéficié de l’appui de la commission ont eu les fameux 500 mille.
Et ça commence. Envoi de courrier pour demander révision. Pas de réponse.
Sorte de black out… ‘’J’appelle tous les jours depuis 3 ans pour avoir une
audience, une explication. Entre temps, j’ai fait un autre film (‘’Sabaâ
Châraâ Lahbib Bourguiba’’ ou ‘’Cinecitta’’ dans la version française) pour
dire que je me débrouille et que ce n’est pas une question d’argent mais…
une question de considération’’, ajoute-t-il.

 

Pour M. Létaief, c’est tout le problème de l’administration. Alors que la
question aurait pu être résolue par un entretien de cinq minutes. Alors que
nous sommes devant une question de confiance d’un citoyen vis-à-vis de
l’administration. Alors que l’on se demande pourquoi les Tunisiens ont
encore et toujours des doléances à l’adresse de l’administration. Alors que
dans d’innombrables autres départements de cette même administration, le
pari de l’image a été remporté haut la main et nos concitoyens ne trouvent
plus rien à redire !