Les effets du tabagisme : Des chiffres hallucinants !

Par : Tallel


Par Tallel BAHOURY

novatris.jpgEn prélude à la Journée mondiale de lutte contre le
tabagisme, qui aura lieu cette année le 1er juin,  Novartis, en
partenariat avec la Société tunisienne des maladies respiratoires (STMR), a
organisé le samedi 24 mai une rencontre avec les journalistes de la presse
locale dans un hôtel de la capitale. Aieeee ! Les chiffres annoncés par le
professeur Hichem Aouina, le secrétaire général de la STMR, donnent du
tournis. Du coup, certains parmi les journalistes fumeurs présents à cette
rencontre ont purement et simplement décidé d’arrêter de fumer. Et pour
cause !

En effet, selon un document qui nous a été distribué à
cette occasion, on apprend que ‘’le tabagisme est la cause directe de décès
de cinq millions de personnes par an dans le monde. Une personne meurt
toutes les 8 secondes à cause du tabac. A l’horizon 2020, l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) dresse un tableau encore plus sombre avec une
mortalité multipliée par deux, si des efforts supplémentaires ne sont pas
effectués pour renforcer la lutte anti-tabac et les législations en faveur
des non-fumeurs’’. Des chiffres à donner du froid dans le dos.

Bien évidemment notre
pays n’est pas à l’abri de cette pandémie, et ce d’autant plus que ‘’chaque
année, le tabac tue en Tunisie environ 6 mille hommes et mille femmes’’.

 

Explication : le document
souligne que ‘’les résultats d’une étude réalisée en 2005 par l’Institut
National de la Santé Publique révèlent qu’un taux important de décès des
personnes âgées entre 35 et 69 ans est dû au tabagisme. Cependant, les
Tunisiens continuent d’apprécier les cigarettes, et les familles réservent
3,1% de leur budget à la consommation du tabac. Ces dépenses se classent
avant celles de l’éducation, de l’hygiène, de la culture et des loisirs’’.
C’est dire combien la situation est grave et mérite une attention
particulière, aussi bien des parents que des pouvoirs publics.

 

Cependant, le Pr Aouina
ne considère pas la situation comme une fatalité. Pour étayer ses propos, il
a indiqué qu’en France, par exemple, on enregistre aujourd’hui moins de
cancer du poumon dû au tabagisme, suite à une vaste campagne d’information.
De ce fait, il estime qu’on peut faire mieux sinon autant. Il rappelle
d’ailleurs que la Tunisie a été l’un des premiers pays à mettre en place une
loi anti-tabac dans les lieux publics (il y plus de dix ans), tout en
regrettant qu’elle n’ait pas été appliquée comme il faut, notamment dans les
cafés, restaurants et autres lieux publics…

 

En outre, le PR Aouina
pense que le prix de la cigarette en Tunisie n’est pas suffisamment élevé
pour pouvoir dissuadé les fumeurs d’arrêter et aux non fumeurs de ne pas
commencer. Toujours selon lui, les hamas et autres revendeurs de tabacs
devant les écoles ou quartiers constituent des causes de l’augmentation du
nombre des fumeurs, surtout jeunes, dans notre pays.

 

Par ailleurs, le médecin
insiste sur le fait que le fumeur est dépendant à la fois de la nicotine et
du geste psycho-comportemental, ce qui veut dire que pour le ‘’guérir’’, il
est nécessaire de mettre en place une thérapie psycho-comportementale.      

 

Malheureusement, les
chiffres ci-dessous montrent que notre société est presque malade du tabac.
Le document qui nous a été distribué évoque des taux des fumeurs on ne peut
plus alarmants : ‘’la Tunisie a pris d’importantes mesures et décisions
visant à réduire le fléau du tabagisme, et à consacrer un comportement
conscient et responsable, notamment chez les jeunes de la catégorie d’âge 20
à 30 ans, la plus exposée’’. Toujours selon les résultats des études
réalisées à l’échelle nationale, il apparaît que la moyenne des fumeurs,
chez les jeunes de 20 ans et plus, est de 35,5%. C’est énorme.

 

Mais encore : l’enquête
nationale sur la santé des adolescents et des jeunes scolarisés fait
ressortir, pour sa part, que 55,8% des garçons et 17,7% des filles, âgés
entre 12 et 20 ans, ont goûté au moins une fois au tabac. La prévalence du
tabagisme reste élevée chez les adultes surtout de sexe masculin avoisinant
les 45%. Le tabagisme chez la femme s’est majoré ces dernières années se
rapprochant de plus en plus de 10% dans certaines catégories
socioprofessionnelles. Sans commentaire !

 

L’existence de ce fléau a
poussé les pouvoirs publics à créer une commission nationale chargée de
mettre en place un plan d’action national pour la lutte antitabac, avec pour
objectif ‘’de réduire de 25% le nombre des fumeurs, au cours des dix
prochaines années, d’abaisser le taux de morbidité et de mortalité en
relation avec le tabagisme, de faire évoluer la législation et de mettre en
place des mécanismes plus efficaces pour la mise en œuvre de cette
législation’’.

 

Cependant, ledit document
affirme que ‘’la connaissance du Tunisien de la nocivité du tabac est
satisfaisante’’, suite, semble-t-il, aux efforts de sensibilisation
entrepris depuis quelques années qui commencent à donner leurs fruits.
Puisque ‘’la majorité des fumeurs adultes évitent aujourd’hui d’exposer les
membres de leurs familles à la fumée de leurs cigarettes, surtout les
enfants’’. Un grand nombre d’enfants n’hésitent pas à interpeler leur parent
fumeur sur les méfaits du tabac.  N’est-ce pas là des preuves tangibles pour
rappeler l’efficacité des efforts de sensibilisation ciblant surtout nos
jeunes ?, s’interroge le document.

 

C’est dans ce cadre que
la Tunisie célèbre comme tous les ans la Journée mondiale de lutte contre le
tabagisme, placée cette année par l’OMS sous le slogan «jeunesse sans
tabac». Et à cette occasion, plusieurs manifestations sont prévues en marge
de cette journée, dont celle organisée par les laboratoires pharmaceutiques
NOVARTIS PHARMA en collaboration avec la Société tunisienne des maladies
respiratoires.

 

Il s’agit d’une journée
«porte ouverte» sur l’espace commercial Carrefour de Tunis, destinée à la
sensibilisation aux méfaits du tabac auprès du grand public et surtout à
l’aide à l’arrêt chez les fumeurs, basée sur la mesure gratuite du souffle,
et du monoxyde carbone (CO) et sur l’évaluation du degré de dépendance de
chaque fumeur. A préciser que nous avons déjà testé cette mesure. Le
résultat est sans appel : les fumeurs courent des réels dangers. Alors,
faisons attention à notre santé, en évitant la fumée de cigarette mais
d’autres également…

Voici
pourquoi : Le monoxyde de carbone, ou CO, est un gaz polluant lié à la
combustion. Il est extrêmement toxique, mais incolore et inodore. On le
surnomme “le tueur invisible”. Il est produit par les systèmes d’échappement
des véhicules, les chauffe-eau et les poêles à charbon et est également
présent dans la fumée de cigarette, de cigare et de pipe et en très grande
quantité dans la chicha.  Parmi les centaines de composants toxiques de la
fumée de tabac, le monoxyde de carbone est particulièrement nocif, tant pour
les fumeurs que pour les non-fumeurs. Le taux de CO présent dans l’organisme
des fumeurs est plus élevé que le seuil d’alerte à la pollution au CO dans
les villes. Chez les non-fumeurs, le taux de CO expiré augmente en fonction
de la durée d’exposition au tabagisme passif.

Le monoxyde
de carbone passe des poumons dans le sang et se lie à l’hémoglobine des
globules rouges. Il s’attache à ces derniers avec une force 200 fois
supérieure à celle de l’oxygène. Dès lors, il les paralyse et les empêche de
se lier à l’oxygène, qui est essentiel pour la vie des organes, du cœur, du
cerveau et des muscles en particulier. L’efficacité cardiaque chute, le
risque de formation de caillots de sang augmente et, chez les femmes
enceintes, le développement du fœtus est réellement menacé.

La mesure de son taux
de CO permet à chacun :


de connaître les
effets du tabagisme sur l’organisme ;


de connaître son
profil de fumeur ;


de prendre conscience
des dangers du tabagisme passif ;


d’envisager et de
commencer une démarche personnelle de cessation, grâce à des conseils
personnalisés;


de constater une
baisse rapide de son taux de CO suite à l’arrêt du tabac.

                                   

Un grand nombre de
médecins pneumologues seront présents pour réaliser tous ces tests et
surtout pour donner aux fumeurs des conseils pratiques pour l’aide au
sevrage tabagique et les orienter en cas de besoin aux consultations
spécialisées pour l’aide au sevrage.

 

Pour finir, le Pr
Hichem Aouina, tout en reconnaissant que pour les fumeurs la tâche est loin
d’être aisée, il conseille tout de même de retenir et d’appliquer dans notre
quotidien trois chiffres :
0, 5 et 30,

pour 0 cigarette, 5 fruits et légumes par jour et 30 minutes de marche
quotidienne. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une recette magique ou
miraculeuse, mais l’impact est immense pour notre organisme. Alors pourquoi
pas essayer cette formule, essayons, on a tout à gagner.

 

Un mot pour Novartis
pour rappeler que ce laboratoire apporte son soutien à plus de 66 millions
de patients dans le monde, et 4,3 millions de personnes atteintes de la
lèpre on été guéries grâce aux traitements gratuits qu’il a accordés depuis
l’an 2000. 17% du budget annuel de Novartis sont consacrés à la Recherche &
Développement, avec plus de 140 molécules en cours de développement.

 

Il a également mis en
place un Programme d’accès au médicament auquel il consacre près de 2,5% de
son budget annuel.

 

En somme, la devise de
Novartis pourrait être : ‘’Notre mission, guérir et encore guérir les
malades…’’. Une sorte d’hymne à la vie !