Entreprise : vers une cession de gré à gré de la STIA ?

Entreprise : vers une cession de gré à gré de la STIA ?

Enclenché depuis près de deux ans, le processus de privatisation de la
Société Tunisienne des Industries Automobiles (STIA) tarde à aboutir. En
effet, l’appel d’offres pour la cession d’un bloc de 3.999.239 actions
représentant 99.98% de son capital, lancé fin avril 2007, devait, selon le
planning initial de l’opération, aboutir durant le troisième trimestre de la
même année à la finalisation de l’opération de cession. Or, malgré le report
à deux reprises du dernier délai de clôture de l’appel d’offres (du 31
juillet au 27 septembre 2007, puis au 15 novembre de la même année), aucun
des candidats putatifs n’a concrétisé son intérêt, réel ou supposé, par une
offre. Que vont faire les pouvoirs publics devant un tel manque d’intérêt ?

 

N’ayant apparemment pas l’intention –ni l’envie- de lancer un nouvel appel
d’offres, ils semblent s’être résolu à négocier une cession de la STIA de
gré à gré. Reste à trouver le bon candidat et à lui donner de bonnes raisons
de vouloir s’engager. Le groupe Mabrouk dont la rumeur publique a déjà fait
le repreneur effectif de la société –une information rapidement démentie il
y a quelques jours par deux quotidiens de la place, qui, sans indiquer leur
source, se sont bornés à préciser que le processus de cession est encore en
cours- présente un très bon profil, peut être même idéal.

 

Présent dans le secteur automobile en tant que concessionnaire de grandes
marques (notamment Mercedes et FIAT), solide financièrement, il présente
également de bien connaître la société avec laquelle il monte les pick-up
Mitsubishi, en partenariat avec la firme japonaise. Une source à l’UBCI, en
charge avec BNP Paribas, du processus de privatisation, assure que «rien n’a
été conclu» mais que c’est le groupe Mabrouk qui est en piste pour le rachat
de la STIA.

 


M.M.