BMW M 3 : allégresses assurées

120X140gris.jpgSensation
de force, sensation de puissance, sensation de plaisir, sensation de
bonheur. A bord de la nouvelle BMW M 3, le conducteur ne pourrait échapper à
ces différents types de sensations. C’était d’ailleurs notre lot à nous,
lors des essais effectués sur ce nouveau-né de la marque bavaroise et
auxquels nous avons été cordialement invités par le fabricant et son
concessionnaire en Tunisie, Ben Jemâa Motors.

Ce qu’il faut rappeler de prime abord, notamment au grand public pas
spécialement fidèle à la marque BMW, est que la majeure partie des
composantes de la gamme M se conçoit exclusivement pour elle. Malgré les
ressemblances avec le modèle dont elle porte le patronyme, une M5 est très
différente d’une série 5. Il en est ainsi de même pour la nouvelle M 3
coupée qui n’a quasiment rien à voir avec la série 3 coupée commercialisée
en septembre dernier.

D’après les données que nous ont fournies les responsables, 20% des pièces
seulement sont communes entre les deux modèles. Il s’agit principalement des
portières, des vitres et des phares. Tout le reste est propre à la M3 !
Autant dire que l’on fait face à un véhicule tout neuf !

Pour se rendre compte des différences, dont la majorité échappe aux
néophytes, il faut être un bon connaisseur des deux modèles et un amoureux
de la mécanique et de la marque de Munich. L’essentiel de ces différences
s’aperçoit déjà de l’extérieur : le capot de la M 3 (aux couleurs
spécifiques rouges ou blanches uniquement pour le moment), porte deux
fenestrons spécifiques pour l’aération du moteur. A l’arrière, on remarquera
(aisément normalement) les deux embouts d’échappement en chrome. Et puis, il
y a ce très joli toit en carbone. Il ne s’agit pas d’une touche esthétique
d’un designer (ou du moins pas uniquement), mais d’une exigence imposée par
les lois de la physique. Ce toit en carbone permet, tout simplement, de
faire baisser le centre de gravité du véhicule afin de lui donner encore
plus de sportivité. Et de la sportivité, la M3 en a ! Et comment ! Avec un
V8 développant 457 chevaux sous le capot (contre 306 chevaux pour la 335i
coupée), on ne risque pas un instant de ne pas en avoir. D’ailleurs, on s’en
aperçoit alors que la voiture est encore à l’arrêt rien qu’en appuyant sur
la pédale de l’accélérateur pour entendre vrombir et émettre le mystique son
du moteur de la BMW. Un moteur qui vous fait décoller à 100 km/h en … 4,8
secondes.

120x140rouge.jpgCela dit, grande déception : le moteur est bloqué pour qu’il ne dépasse pas
la vitesse de 250 km/h. C’est suffisant, diriez-vous ? Pas vraiment quand on
constate cette grande stabilité du véhicule aussi bien sur l’autoroute, sur
la route que sur les chemins de montagne. Certes, la législation et la
sécurité routière imposent de telles mesures, et il n’y a rien à redire à ce
propos. Mais, c’est regrettable que de constater que l’on ne peut aller
jusqu’au bout de son plaisir même quand on est sur des routes sans limite de
vitesses (c’est le cas en Allemagne). Et il faut noter, à propos de
sécurité, les grandes prouesses des ingénieurs de la M qui ont développé
tout le système de freinage (propre à la gamme), l’ESP, les différents
stabilisateurs, etc.

A l’intérieur, les différences entre la série 3 coupée et la nouvelle M 3
continuent encore. Il y a la console centrale qui perd son orientation vers
le conducteur ou la disparition des portes gobelets et de l’accoudoir sur
les sièges arrière. L’odeur du cuir vous frappe de prime abord et
l’habitacle continue dans la même lignée de sportivité que l’extérieur. A
écouter les concepteurs, on est allés jusqu’à proposer des sièges propres à
la M et qui vous donnent à la fois la sensation de confort et de sportivité.

On ne pousse jamais assez les détails, mais seuls les grands attentifs s’en
aperçoivent. Il faut le dire, pourtant, la M 3 est un véritable bijou à ne
pas confondre avec un classique véhicule de série pour grands publics. Il
assure une véritable allégresse aussi bien aux connaisseurs et amoureux de
la marque que les néophytes qui ne peuvent s’empêcher de se laisser séduire
par tant de beauté, de sportivité et de technologie.