L’Association française des diabétiques rompt un partenariat avec SFR

 
 
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Le siège de SFR à La Défense, le 25 août 2005 à Paris (Photo : Damien Meyer)

[28/11/2006 18:13:04] PARIS (AFP) L’Association française des diabétiques (AFD) a décidé de se retirer du partenariat “T+Diabète” mené avec SFR, qui visait à mettre le téléphone portable au service des diabétiques en leur indiquant la dose d’insuline qu’ils doivent s’injecter.

“L’AFD dénonce l’attitude commerciale et médiatique de SFR qui, sans validation médicale, a décidé unilatéralement d’étendre l’expérimentation T+Diabète dans toute la France”, déclare-t-elle mardi dans un communiqué.

Interrogé par l’AFP, l’opérateur téléphonique a indiqué que l’AFD lui avait “communiqué par écrit son intention de ne pas poursuivre son soutien à ce pilote” à l’issue de la première phase “qui a cessé courant de l’été dernier”.

L’opérateur s’est déclaré “désolé qu’un malentendu ait pu exister avec l’AFD”, précisant qu’il “soutient le pilote T+Diabète mais n’est en aucun cas décisionnaire sur la commercialisation du service”.

“Quand SFR nous a sollicités, nous avons considéré que nous étions partenaires. Très rapidement, on s’est aperçu que l’on servait de caution”, a expliqué Gérard Raymond, président de l’AFD, pour qui “scientifiquement aucun résultat n’a été validé”.

Le Dr Guillaume Charpentier, chef du service de diabétologie-endocrinologie de l’hôpital de Corbeil-Essonnes, à l’origine du projet, a fait part de sa “grande stupéfaction devant cette tempête dans un verre d’eau”.

Le Dr Charpentier a indiqué avoir “comme contact essentiel une petite société E-San (conceptrice du logiciel) qui a trouvé un partenariat avec SFR pour financer son étude”.

L’étude de faisabilité a porté sur une dizaine de patients, a-t-il expliqué, et donné des résultats satisfaisants. “Je me suis donc prononcé en faveur d’une étude multicentrique française avec 400 patients, impliquant une quinzaine d’autres centres français”, a-t-il indiqué. “La seule personne qui a le dossier de validation, c’est moi”, a-t-il ajouté.

Le système concerne des diabétiques de type II “que l’on passe à l’insuline et qui sont des personnes un peu âgées, paralysées par l’idée d’augmenter toutes seules leur dose d’insuline sans être guidées par leur médecin”, a-t-il expliqué.

Une fois la prescription programmée, le patient fait sa glycémie, qui est transmise automatiquement dans son portable et un programme lui dit ce qu’il doit faire. Ces données sont transmises au médecin, lui permettant d’assurer le suivi du patient.

SFR a annoncé son intention de poursuivre l’expérimentation.

 28/11/2006 18:13:04 – © 2006 AFP