Dures critiques du patron des patrons italiens envers le gouvernement Prodi

 
 
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Luca Cordero di Montezemolo, patron des patrons italiens et président de Fiat, lors d’une conférence de presse, le 25 mai 2006 à Rome (Photo : Andreas Solaro)

[01/08/2006 08:48:24] ROME (AFP) Luca Cordero di Montezemolo, patron des patrons italiens et président de Fiat, a sévèrement critiqué lundi pour la première fois le nouveau gouvernement italien de Romano Prodi.

Le patron des patrons a estimé qure le premier bilan du gouvernement était “maigre”, son cadre d’action “sombre” car sa cohésion politique était “faible” dans une interview lundi au Wall Street Journal reprise mardi dans toute la presse italienne.

“Au cours de ces deux mois je n’ai pas vu un seul effort réel de réduction de la dépense publique et dans le même temps les taxes sur les entreprises ont augmenté” a estimé M. di Montezemolo dans cette interview.

“Un premier bilan de ce que le gouvernement a fait et de ce qu’il pourrait faire dans le futur est maigre” a également déclaré M. di Montezemolo.

Le président de la Cofindustria qui avait fait sensation en avril dernier en saluant la victoire de l’alliance de gauche de M. Prodi face à la droite de Silvio Berlusconi a rencontré lundi le chef du gouvernement et n’a pas été plus tendre à l’issue de cette rencontre consacrée à la libéralisation de l’économie italienne.

“Le cadre d’activité du gouvernement “est sombre” a-t-il affirmé.” Sa cohésion politique est faible” et dans cette majorité “il se trouve des secteurs qui n’ont aucune idée de ce qu’est l’économie de marché et peu de respect pour le rôle de l’entreprise” , a affirmé lundi aux journalistes le leader des entrepreneurs italiens.

M. di Montezemolo a cependant qualifié le récent décret-loi du gouvernement Prodi sur la libéralisation de certains secteurs (Pharmacie, avocats, taxis notamment) “de premier pas, encore timide, dans la bonne direction pour le développement du pays” mais pour reconnaître aussitôt “je crois qu’il sera très difficile pour le gouvernement de parvenir à une véritable libéralisation à cause de ses divisions internes”.

La majorité de M. Prodi rassemble toute la gauche italienne, soit 13 formations, y compris des Verts et un parti communiste orthodoxe. Elle peine a rester’ unie sur de nombreux sujets, notamment au sénat ou le gouvernement ne dispose que d’une majorité théorique de deux voix.

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 01/08/2006 08:48:24 – © 2006 AFP