Cherchez les marchés, même à Dubaï

 

Cherchez les marchés, même à Dubaï

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Par
Moncef
MAHROUG

 


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Centre de Promotion des Exportations s’active à mettre sur pied une
exposition permanente de produits et services tunisiens à Dubaï.
Malheureusement, l’intérêt des entreprises n’est pas aussi grand que
l’escomptaient ses responsables.

Dubaï étant devenu une plateforme commerciale incontournable, l’intérêt pour
une entreprise d’une présence commerciale dans la capitale des Emirats
Arabes Unis paraît indiscutable. C’est du moins ce qu’ont crut les
responsables du Centre de Promotion des Exportations (Cepex) lorsqu’ils ont
pris la résolution de mettre sur pied une exposition permanente de produits
tunisiens et ont, dans la foulée, lancé, début janvier, un appel à
manifestation d’intérêt.

Mais, voilà, visiblement le «coeur» de l’entreprise tunisienne a ses raisons
qu’on a parfois du mal à comprendre. Car, au 10 février 2006, dernier délai
pour le dépôt des dossiers, le Cepex n’a reçu qu’une vingtaine de
candidatures. Là où son président-directeur général, M. Férid Tounsi,
escomptait «une cinquantaine ou plus».

Pour pouvoir prétendre à une présence au sein de cet espace de 1000 m2,
supposé être inauguré en mai prochain, une entreprise doit
être active dans l’un des secteurs (huile d’olives, dattes, fruits de
saison, céramique, produits sanitaires,
médicaments, huiles essentielles, parfums, artisanat, cuir et chaussures,
pièces de rechange auto, etc.), jugés comme ayant un potentiel commercial
dans les pays du Golfe.

Ensuite, l’entreprise sélectionnée -par une commission du Cepex et de
l’Utica- doit accepter de payer un droits allant de 3.000 à 4.500 dinars
pour la location d’un espace allant de 9 à 18 m2, le groupage et
l’expédition des échantillons, les campagnes publicitaires et la création
d’un site web.

Déçu qu’il n’y ait pas eu le «rush » escompté, le patron du Cepex n’en est
pas moins compréhensif : «Vous savez, l’entreprise tunisienne est une petite
et moyenne entreprise. Elle est très sollicitée. Donc, le Cepex doit
s’évertuer à mieux cibler les actions avec les entreprises, afin que les
énergies tunisiennes puissent se déployer sur le plan international de la
façon la plus optimale possible».

Et maintenant ? «Nous allons étudier tout cela et j’espère que ce projet
sera mené à bien, au bénéfice des exportations tunisiennes», répond M.
Tounsi. Cela veut-il dire que s’il n’y a pas un nombre suffisant
d’entreprises, le projet risque de ne pas aboutir ? Le P-dg du Cepex ne
ferme la porte à aucun scénario, mais rappelle que «la Tunisie a toujours
une obligation de
résultat. Dubai est une plateforme internationale de plus en plus prisée, et
il ne faudrait pas que la Tunisie soit en reste par rapport à une
opportunité comme celle-là».