Produits agricoles : L’intégration pour principal moteur

Par : Autres

Produits agricoles

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Par
Maryam
OMAR

 

La rencontre que vient d’avoir M. Hédi Djilani, président de l’UTICA, avec
les professionnels des fruits sur les moyens d’instaurer un partenariat
entre les producteurs agricoles, les industriels et les commerçants pourrait
être un bon départ pour mettre enfin tout le monde face à l’impératif vital
de penser ‘’intégration des filières’’.

La logique est sensiblement similaire à celle qui conditionne la réussite à
venir du secteur textile. Car l’expérience de ces dernières années a montré
que l’on ne peut vraiment tirer ses marrons du feu qu’en faisant comme les
grands noms qui continuent leur percée malgré les crises ; c’est-à-dire
maîtriser la totalité du processus, depuis les matières premières à la vente
en boutique

Bien sûr, cette politique est loin d’être à la portée du premier venu. Ceux
qui ont réussi l’aventure sont des as de l’organisation, de la logistique,
de l’investissement, de la gestion et de la valorisation des ressources
humaines…, des magiciens des montages financiers, des alliances et des
négociations.

Cependant, la tâche n’est ni impossible ni surhumaine pour les hommes
d’affaires tunisiens dont beaucoup ont fait leurs preuves, particulièrement
dans le domaine des groupes qui est, en gros, le principe de base qui permet
l’intégration des filières. Il faut également rappeler que, dans le secteur
agricole, nous n’avons pas de problème handicapant coté ‘’matières
premières’’. Voire, les atouts des produits agricoles tunisiens sont très
nombreux et nos professionnels ont même frappé à la porte des produits
spéciaux comme les légumes exotiques, les standards bio, les fleurs…

A présent, si le patronat tunisien souhaite donner un sens ambitieux aux
principes dégagés lors de la dernière rencontre inspirée et présidée par M.
Djilani, il doit oser ! Ces principes sont : augmentation de la production,
maintien des efforts sur la consolidation des exportations, intégration de
la recherche et de la planification, amélioration de la qualité,
coordination, exploitation des statistiques… et ils sont l’antichambre de
l’intégration. Et ce que M. Djilani appelle, à notre sens, de nouvelles.

 

 

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