Sommet de Tunis : Etre ou ne pas être !

Par : Autres

Sommet de Tunis

Être ou ne pas être !


Par
Maryam OMAR

 

«Nous n’avons
d’autres possibilités que l’impossible», disait Georges Bataille dont l’adage
résume, à notre sens, le défi devant lequel se trouve la Tunisie en
accueillant le Sommet mondial de la société de l’information. De manière
tout à fait particulière pour les chefs d’entreprises, ce à quoi ils
réussiront (ou failliront) lors de cette occasion unique démontrera leur
capacité à répondre (ou à ne pas répondre) avec créativité aux nouveaux
enjeux de la globalisation.

Pour un chef d’entreprise «standard», aller vers le monde a toujours été
un impératif de réelle expansion et de succès puisque chacun sait les
limites d’un marché local unique et, dans cette logique, quelle opportunité
quand c’est le monde qui vient au chef d’entreprise ! C’est d’ailleurs le
sens profond des propos de M. Montasser Ouaïli, ministre des Technologies de
la communication, le 3 mars, quand il interpella les patrons tunisiens pour
qu’ils tirent le meilleur parti de ce Sommet.

Le ministre a, certes, convenu que l’UTICA a mis les bouchées doubles pour
être à la hauteur de la situation mais nous demeurons dans l’attente de voir
que le comportement du patronat indique que les choses sont bien plus
importantes qu’un simple engagement, aussi fort soit-il. De fait, nous
espérons une attitude radicale où il est question d’être ou de ne pas être
au diapason des ambitions que la Tunisie a placé en ce Sommet.

Pour appeler un chat un chat, nous avons été surpris par la réponse de M. Ouaïli à une interrogation à propos des contrats de sponsoring déjà conclus
quand il a affirmé qu’il y avait des contacts, des discussions, des
possibilités, des intentions. Ce que nous aurions aimé entendre, c’est que
les sponsors (au moins Tunisiens) se bousculaient par dizaines au portillon
du ministère et que les huit prochains mois promettaient d’être féconds à
souhait.

Où sont les grands groupes tunisiens ? où sont nos premières entreprises ?
où sont nos entrepreneurs technophiles ? où sont les patrons qui saisissent
le sens de cette opportunité ? Car ce n’est qu’à l’aune de tels défis que
l’on mesure aussi bien l’implication que la maturité stratégique du
patronat. Pour paraphraser J. F. Kennedy, ne demandez pas ce que votre pays
(dans les situations exceptionnelles) a fait pour vous mais ce que vous avez
fait pour votre pays.

 

05 – 03 – 2005 ::
07:00

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