La crise et le soutien de l’Etat

La crise et le soutien de l’Etat
Par Khaled BOUMOZA

 

Un des effets de la crise Internationale, que nous vivons comme le reste des
pays, aurait été l’augmentation à des niveaux jusque là insoupçonnés, de
certains produits de première nécessité, des prix des hydrocarbures et des
coûts de transport pour l’export. D’une moyenne de 24.5 USD, le prix du
baril dépasse les 42 USD. Le prix du fer augmente de 75% entre octobre 2003 et
juillet 2004 (la Tunisie importe 85% des 500 mille tonnes), celui du soja aussi, ainsi que le prix du blé tendre qui
augmente de 32%. Le sucre augmente de 33% et celui du maïs de 42% (La
Tunisie importe tous ses besoins en huiles végétales et soja et 80% de ses
besoins en blé tendre).

L’une des plus importantes incidences de cette situation sur la Tunisie se
sont manifestés, par exemple dans le recul du taux de croissance des
exportations textiles, de 7% au cours des 7 premiers mois 2003, à 2.9%
seulement au cours de la même période 2004.

Pour faire face, le gouvernement s’est limité à la révision des prix des
hydrocarbures, du fer et de l’électricité. Des sources financières assurent
que la révision du prix des hydrocarbures, ne couvre que 15% du coût réel
engendré par la hausse. Pour l’électricité, les mêmes sources affirment que
malgré la hausse, l’Etat continue de soutenir ce prix à raison de 16
millimes par KW. On ne parle là bien sûr que des volets de ce soutien qui
touchent directement l’entreprise, puisque l’Etat soutien aussi les prix des
denrées alimentaires de première nécessité et où l’intervention de l’Etat
coûte 270 MDT à la collectivité.

 

15 – 09 – 2004 ::
07:00

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