Tunisie & UE  : Un statut entre associé et membre de l’UE convoité

Par : Autres


Tunisie & UE : Un statut entre associé et membre de l’UE convoité.

Management & Nouvelles
Technologies – Magazine On-Line : 12-05-2003 à 08:00

Le premier ministre
tunisien, Mohamed Ghannouchi, a déclaré que son pays ambitionnait un “stade
intermédiaire entre celui d’associé et de membre
” de l’Union
européenne, lors d’une séance de travail avec le président de la Commission
européenne, Romano Prodi. Cette aspiration se situe dans le droit fil
de la récente initiative de l’UE appelée “traité de voisinage
qui englobe notamment les pays de la rive sud de la Méditerranée, a estimé
le premier ministre tunisien. “Nous souhaitons des relations de
partenariat plus solides, plus diversifiées et plus fécondes pour instaurer
une solidarité à toute épreuve et dans tous les domaines
” avec
l’Union européenne, a ajouté M. Ghannouchi.
 

Il a rappelé que
la Tunisie avait pu surmonter les retombées des attentats du 11 septembre
2001 aux Etats-Unis, mais qu’elle se trouve actuellement confrontée à
une situation encore plus difficile inhérente au ralentissement de la
croissance dans le monde et aux conséquences de la guerre en Irak. Cette
situation “nécessite un appui plus soutenu de l’Union européenne
qui est le premier partenaire commercial de la Tunisie, en vue de favoriser
son intégration dans l’espace euro- méditerranéen
“, a-t-il poursuivi.
Dans cet objectif, il a invité la Commission européenne à appuyer les
efforts de la Tunisie par des messages forts en faveur du tourisme et
de l’investissement direct européen en Tunisie.
 

M. Prodi a, pour
sa part, réaffirmé l’engagement de L’UE à approfondir ses relations avec
la Tunisie et à moderniser son économie, “en dépit d’une conjoncture
qui s’annonce très difficile pour tous les pays
“, saluant en
même temps ” les résultats positifs réalisés par la Tunisie, la
qualifiant de locomotive dans l’impulsion du processus euro-méditerranéen
“.
Prodi a aussi évoqué le projet de création d’une banque euro-méditerranéenne,
une “institution financière conjointe où les décisions seraient
prises avec la pleine participation des Etats du sud et du nord de la
Méditerranée
“, selon M. Prodi.