Les membres de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) incluant la Tunisie viennent d’adopter douze décisions visant à renforcer la durabilité des produits aquatiques et la gestion des stocks halieutiques.
Ces mesures, prises, lors de la 48e session de (CGPM) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Málaga sous l’égide de l’Espagne, “symbolisent l’union et la nécessité de la coopération entre les États pour garantir l’avenir des pêches et des communautés de pêcheurs”, selon la commission.
Les décisions clés touchent directement les ressources les plus précieuses de la Méditerranée centrale et orientale, notamment dans le cadre de l’effort de gestion des crustacés profonds, selon le FAO.
La CGPM a voté l’extension de la période de transition des plans de gestion pluriannuels pour l’exploitation durable des crevettes rouges et bleues et rouges (Aristeus antennatus) dans le Détroit de Sicile (sous-zones géographiques 12 à 16), ainsi qu’en mer Ionienne et en mer du Levant.
Concernant d’autres stocks, la Commission a adopté une règle de contrôle des captures pour le pageot) en mer d’Alboran, étape jugée essentielle pour la gestion de ce stock épuisé.
En mer Adriatique, de nouvelles recommandations réduisent davantage l’effort de pêche pour la langoustine tout en augmentant l’effort pour la sole commune, exploitée de manière durable.
Un autre résultat majeur de la session est le renforcement des mécanismes visant à garantir le respect des décisions de la CGPM, notamment pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Un mécanisme amélioré a été convenu pour évaluer les obligations de communication de données et de suivi, contrôle et surveillance (SCS).
Pour améliorer la traçabilité, la CGPM a introduit une nouvelle exigence pour tous les navires de plus de 20 mètres opérant en dehors des juridictions nationales : ils devront désormais disposer d’un numéro de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Plusieurs pays de la région ont confirmé leur engagement en atteignant de nouveau la Catégorie 1 de conformité, notamment l’Albanie, l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et la Türkiye, ainsi que l’Union européenne et ses États membres.
La Commission a également souligné des progrès en aquaculture durable, adoptant deux résolutions visant la résilience des écosystèmes : un programme harmonisé de surveillance environnementale et une initiative pour établir des zones aquacoles dédiées à la restauration.
La Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) est une organisation régionale de gestion des pêches créée en 1949 en vertu de l’article XIV de l’Accord relatif à la Constitution de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Elle vise à fédérer les efforts des pays en vue du développement durable de l’aquaculture et de la conservation et l’utilisation durable des ressources marines vivantes à tous les niveaux (biologique, social, économique et environnemental).
Le CGPM regroupe 19 États méditerranéens et 4 États de la mer Noire, ainsi que l’Union européenne.
Parmi les principaux membres méditerranéens figurent l’Albanie, l’Algérie, la Croatie, Chypre, l’Égypte, la France, la Grèce, Israël, l’Italie, le Liban, la Libye, Malte, Monaco, le Monténégro, le Maroc, la Slovénie, l’Espagne, la Syrie et la Tunisie, auxquels s’ajoute la Turquie.
Les membres de la mer Noire sont la Bulgarie, la Roumanie, l’Ukraine et la Turquie.


