ONU Conseil de sécurité
image d’illustration

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a vivement critiqué le fonctionnement du Conseil de sécurité des Nations unies, le qualifiant de « symbole flagrant de l’impuissance ». Selon lui, l’organe censé préserver la paix mondiale échoue à répondre efficacement aux crises actuelles et alimente la défiance envers les institutions internationales.

Double standard et sélectivité

Al-Sissi a dénoncé une « dualité flagrante » dans l’application du droit international. Certaines violations majeures seraient tolérées selon les intérêts des grandes puissances, tandis que d’autres sont sanctionnées avec fermeté. Cette approche sélective, selon lui, mine la crédibilité de l’ONU et renforce l’injustice sur la scène mondiale.

Des crises traitées à géométrie variable

Le chef de l’État égyptien a pointé les réactions inégales face aux conflits. Alors que certaines guerres ou crises humanitaires suscitent une mobilisation internationale immédiate, d’autres, notamment touchant des peuples arabes ou africains, sont largement ignorées. Ce traitement différencié, estime-t-il, contribue à accentuer les fractures Nord-Sud.

Le dossier palestinien en filigrane

Bien qu’il n’ait pas explicitement cité le cas palestinien, le contexte de ses propos laisse peu de doute. Pour l’Égypte, voisine directe de Gaza, la cause palestinienne incarne depuis longtemps l’échec du multilatéralisme : résolutions de l’ONU restées lettre morte, violences récurrentes et absence de règlement durable.

Un appel à la réforme du multilatéralisme

Au-delà de la critique, Abdel Fattah al-Sissi plaide pour une réforme en profondeur du système multilatéral. L’objectif : rétablir la confiance, garantir une justice équitable et éviter que l’ONU ne soit perçue comme une institution instrumentalisée par quelques puissances. Ce discours marque aussi la volonté du Caire de se repositionner comme acteur influent et critique sur la scène internationale.