Les députés ont commencé, mardi après-midi à l’ARP, à débattre en séance plénière, du projet de loi portant autorisation exceptionnelle à la BCT, d’octroyer des facilités au profit de la Trésorerie Générale de la Tunisie pour une une valeur de 7 milliards de dinars.

D’après le texte de la Loi, publié sur le site de l’ARP, cette enveloppe, qui servira à financer une partie du déficit budgétaire au titre de l’exercice 2024, sera remboursable sur une période de 10 ans sans intérêts, et avec une période de grâce de trois ans.

Il convient de rappeler que le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi avait indiqué le 1e février courant à l’ARP, que la première tranche du prêt (3 milliards de dinars) que le gouvernement compte contracter auprès de l’institut d’émission n’exacerbera pas l’inflation, mais entraînera une baisse des réserves en devises de 14 jours d’importation, et aura une incidence sur le taux de change.

De son côté, la ministre des Finances, Sihem Nemsia avait précisé à la même date à l’ARP, que le recours à la BCT permet de financer le remboursement du prêt de 3 milliards de dinars au titre d’emprunts obligataires émis sur le marché international en février 2017, qui arrive à échéance le 16 février 2024.

De son côté, l’universitaire tunisien résidant au Canada, Moktar Lamari, a qualifié cette mesure  de “la plus grave et la plus dangereuse décision”, estimant que l’Etat aurait du « réduire la taille de la fonction publique et le gaspillage », au lieu d’opter « pour la planche à billets pour payer la dette et les déficits ».

D’après lui, cette mesure aura plusieurs impacts négatifs sur l’économie dont l’accélération du taux de l’inflation, la dépréciation de la valeur du dinar, la dégradation de l’investissement…