La Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) a appelé à l’application des mesures de vigilance aux relations d’affaires avec les personnes résidant dans 26 pays et ayant leurs nationalités, dont la Turquie, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis et à renforcer la surveillance avec les autres pays dans le cadre de la mise en œuvre des politiques nationales et internationales de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.

La liste établie par le Groupe d’action financière (GAFI) comprend plusieurs autres pays, dont l’Afrique du Sud, la Jamaïque, le Panama, la Syrie, l’Ouganda, le Yémen, le Nigeria, le Sénégal, le Burkina Faso, les îles Caïmans, Haïti, Gibraltar, les Philippines, le Soudan du Sud, le Mali, la République démocratique du Congo (RDC), le Mozambique, la Tanzanie, le Cameroun, la Croatie et le Vietnam, selon le portail électronique de la CTAF.

Le communiqué adressé aux banques, aux institutions financières et aux professions et métiers non financiers (Notaires, les courtiers immobiliers et intermédiaires en bourse) a mis l’accent sur ” la nécessité de contrôler et analyser davantage les risques liés aux clients en provenance de ces pays et avec lesquels ils entretiennent des relations d’affaires “.

La même source a appelé à ” tenir compte des informations publiées sur le site officiel du GAFI et renforcer la vigilance, le cas échéant “.

La commission a recommandé de limiter les relations d’affaires et les opérations financières avec la Corée du Nord et l’Iran, vu que ces deux pays ont été placés en tant que pays à risque élevé de financement du terrorisme et de blanchiment d’argent.

La CTAF a appelé aussi les banques, les institutions financières et les professions et métiers non financiers à prendre des mesures moins rigides afin d’éviter le blocage des transactions financières et des aides humanitaires avec le Myanmar, vu qu’il a été placé en tant que pays nécessitant un intérêt.

Les dossiers traités par la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF), en 2020, ont permis de geler un montant de 72 Millions de dinars et l’insertion de quatre personnes physiques dans la liste nationale des personnes, organisations et entités associées à des infractions terroristes.

Dans son ” rapport d’activité pour l’exercice 2020 “, la CTAF a fait savoir que l’insertion de ces personnes s’inscrit dans le cadre du traitement des dossiers en rapport avec les déclarations et les informations de soupçon et portant sur le financement du terrorisme.