“Intensifier l’adoption de la mobilité électrique en Tunisie”, tel est intitulé du projet qui vient d’être lancé, mardi, à Tunis, à l’initiative du ministère de l’Environnement et de l’Agence Nationale de Maîtrise de l’Energie (ANME), en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).

Financé par la Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce projet ambitionne d’accélérer l’adoption des solutions de mobilité électrique en Tunisie, en renforçant le déploiement d’infrastructures de recharge des véhicules électrique, a indiqué Abdelhamid Ganouni, sous-directeur chargé de la direction de l’efficacité énergétique dans le secteur du transport à l’ANME, lors de l’atelier de lancement de ce projet.

L’objectif in fine étant de lutter contre la pollution atmosphérique générée par le secteur des transports, qui reste responsable d’environ un tiers des émissions nationales de gaz à effet de serre, et ainsi de contribuer à la lutte contre le changement climatique.

Selon lui, ce projet, qui s’étale sur la période 2023/2027, repose principalement, sur trois composantes dont la première est l’adoption d’une stratégie sur la période 2030/2050, dont l’objectif a institutionnalisé la mobilité électrique et de donner plus de visibilité aux partenaires étrangers dont les bailleurs de fonds.

La deuxième composante prévoit, quant à elle, l’élaboration d’études de faisabilité pour des démonstrations pilotes de solutions d’e-mobilité à faible émission de carbone à Bizerte, Sfax et Djerba.

Pour ce qui est de la troisième composante, elle s’articule autour du renforcement des capacités sur la mobilité électrique ciblant notamment les experts, les universités et les centres de formation professionnelle.

A l’horizon 2025, nous ambitionnons de passer de 50 à 5000 véhicules électriques et d’atteindre les 500 bornes de recharge qui seront dotées d’une puissance de 5 mégawatts contre plus d’une cinquantaine actuellement

La Tunisie table sur 5000 véhicules électriques en 2025

” A l’horizon 2025, nous ambitionnons de passer de 50 à 5000 véhicules électriques et d’atteindre les 500 bornes de recharge qui seront dotées d’une puissance de 5 mégawatts contre plus d’une cinquantaine actuellement”, a indiqué Ganouni.

D’après lui, les points de recharge des voitures électriques existant aujourd’hui dans le pays sont concentrés essentiellement, à Tunis, Sousse et Nabeul, ajoutant que leur puissance reste faible. Cela entraîne des longues heures d’attente pour recharger une voiture.

Des mesures sont prévues afin d’accélérer l’adoption de la mobilité électrique en Tunisie, dont l’octroi de primes pour encourager l’acquisition des véhicules électriques, et ce, durant la période de 2023/2025

Et de souligner que des mesures sont prévues afin d’accélérer l’adoption de la mobilité électrique en Tunisie dont octroi de primes pour encourager l’acquisition des véhicules électriques, et ce, durant la période de 2023/2025. Ces primes sont fixées à 10 mille dinars par voiture.

Il a, ajouté que d’autres mesures ont notamment été déjà inscrites dans la loi de finances 2023, visant à réduire les droits de douane appliqués aux bornes de recharge de 43% à 10%, baisser la TVA appliquée aux bornes de recharge de 19% à 7%.

Cette loi prévoit aussi, l’exonération des droits de douane des intrants de motocycles, tricycles et quadricycles qui n’ont pas de produits similaires en Tunisie.

D’après une étude réalisée par le ministère de l’Environnement, le déploiement de 50 mille véhicules électriques d’ici 2025, et de 130 mille, d’ici 2030, permettrait d’éviter l’émission de 2,2 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) de gaz à effet de serre, en Tunisie.

D’après une étude réalisée par le ministère de l’Environnement, le déploiement de 50 mille véhicules électriques d’ici 2025, et de 130 mille, d’ici 2030, permettrait d’éviter l’émission de 2,2 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) de gaz à effet de serre, en Tunisie.

Cela entraînerait une baisse de la consommation de pétrole de 5,9 millions de barils d’ici 2030, soit une réduction des importations de combustibles fossiles de 660 millions de dollars sur la période 2020-2030 “, selon ce document intitulé “.

Les arguments économiques en faveur de l’atténuation en Tunisie : Etudes de cas dans les secteurs du transport, de l’industrie et des déchets “.