Non, il n’est pas un expert en économie ou en finance, mais le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, semble avoir une idée précise sur l’état de l’économie tunisienne.

BlinkenLe 21 mars 2023, lors d’une audition au Sénat à Washington, il a affirmé sans ambages concernant les Tunisiens que « la chose la plus importante qu’ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI. Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l’économique s’effondre ».

Blinken a saisi cette occasion pour rappeler “les inquiétudes des États-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kaïs Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021“.

Il faut rappeler que le gouvernement tunisien, qui fait face à “une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars“, rappelle afrique.tv5monde.com.

Et comme tout le monde le sait, le dossier est bloqué ou du moins fait du surplace, et ce depuis mi-octobre de l’année dernière.

Pour sa part, Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, qui ne porte pas la Tunisie et le président tunisien dans son cœur, estimait lundi 20 courant que «… la situation en Tunisie était très dangereuse », allant jusqu’à prédire « un risque d’effondrement de l’Etat … susceptible de provoquer des flux migratoires vers l’UE et d’entraîner une instabilité dans la région MENA », rapporte notre source.

En cas d’échec avec le FMI, vers qui la Tunisie va-t-elle se tourner, sachant qu’aucun allié des Etats-Unis n’osera lui venir en aider ? Et tout semble orchestré pour que l’institution de Bretton Woods n’accorde pas le prêt des 2 milliards de dollars à la Tunisie.

Wait and see !